Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais une entité microscopique a chamboulé le monde depuis l'année dernière. Le Festival de Cannes faisant partie intégrante de ce monde - à vérifier - ce qui a demandé des ajustements dans son organisation. Entre autres nous avons maintenant le pass sanitaire obligatoire avec test toutes les 48h si non vacciné, la disparition des ordinateurs partagés en salle de presse (l'enfer) et l'apparition d'une billetterie en ligne (enfer ou paradis, je ne sais pas encore !).
Et pour bien commencer ce cru 2021, j'ai bien entendu découvert un joyau de 1945 (en toute logique vous l'avez bien compris), I Know Where I'm Going, réalisé par l'incroyable duo de cinéastes Michael Powell et Emeric Pressburger (les Chaussons rouges). Sélectionné à Cannes Classics, on a eu le droit à une jolie introduction par Martin Scorsese en personne... mais en vidéo. Qui plus est, à quelques sièges de moi se trouvait l'actrice Tilda Swinton dont c'est le film préféré ! Pour une première séance, on ne pouvait pas espérer mieux.
Mais place à la compétition, la vraie, la grande, la redoutée, la détestée et adulée. Mon premier choix s'est porté sur Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier, un film touchant et juste sur une jeune femme qui se cherche constamment. Au risque de décevoir, pas l'ombre d'un scandale à l'horizon avec un tel film qui a plutôt mis tout le monde d'accord : très réussi, mais pas de palme en vue... Néanmoins, vu que je ne suis pas doué en pronostics, je devrais me taire parce qu'à tous les coups maintenant il va gagner.
Heureusement, le Festival est loin d'être terminé, donc je vais peut-être éviter le ridicule car de belles choses arrivent dans les prochains jours : Verhoeven, Audiard, Wes Anderson, Serebrennikov... Vivement demain !