En attendant sa future extension (prévue) à d'autres secteurs, la solution s'adresse pour l'instant aux spécialistes de l'immobilier à la recherche de montants compris entre 5 et 30 millions d'euros. Bien qu'elle concerne des populations atypiques pour ce genre d'approche, son fonctionnement reprend les principes classiques d'une place de marché : le demandeur dépose un dossier décrivant le profil de sa société et son besoin, que les bailleurs de fonds peuvent alors consulter… avant de décider de participer ou non.
Outre la mise en contact de ses clients avec des investisseurs qualifiés, la banque conserve un rôle actif tout au long des opérations. D'une part, elle contribue elle-même au financement sollicité, réservant de fait Aymz aux projets préalablement validés et instaurant donc de la sorte un filtrage strict sur les offres mises à disposition. D'autre part, et notamment en raison de cette implication directe, le conseiller ABN AMRO affecté à l'entreprise accompagne celle-ci dans la création de son appel à candidatures.
Par ailleurs, la plate-forme est conçue en soi dans le but de simplifier la vie des acteurs institutionnels. A priori fortement intéressés, au moins pour une partie d'entre eux, par le marché de la dette des ETI, ils sont fréquemment rebutés par les complications de mise en œuvre pratique quand ils doivent gérer seuls les transactions. L'assistance fournie par la banque dans les démarches administratives représente ainsi un atout majeur, leur laissant (presque) pour seule tâche d'indiquer leurs conditions commerciales.
Incidemment, les entreprises ayant recours à Aymz bénéficient également de l'optimisation de leur parcours, grâce à la présence d'un interlocuteur unique agissant comme interface avec les différentes parties prenantes et, espérons-le, apportant ses conseils avisés à chaque étape du processus. Dans un contexte de montages relativement complexes, ABN AMRO illustre ici comment combiner de manière idéale un outil informatique avec une expertise humaine pour un maximum d'efficacité.
Pour conclure, je suis tenté de rapprocher cette initiative avec celle, récente, d'Arkéa, portant sur le même domaine de l'immobilier, et en dériver la vision (idéale ?) d'une plate-forme universelle de financement, au sein de laquelle toutes les catégories d'investisseurs, de la banque aux particuliers en passant par les institutionnels, concourraient ensemble à satisfaire les besoins des entreprises, en totale transparence, via une exposition des dossiers adaptée aux priorités et aux exigences de chacune.