Après sa performance hors normes de la semaine dernière, Ségolène Royal squatte une nouvelle fois un classement qui peut paraître fade à première vue. Ce serait cependant faire un peu rapidement offense au talent des lauréats. Sans oublier un prix spécial du jury attribué au gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, invité à l'Elysée où il a déclaré que "la France et la Californie peuvent travailler ensemble pour lutter contre le réchauffement climatique et en faveur de l'environnement", alors qu'il était arrivé à bord d'une imposante Cadillac 4X4 noire…
1/ Ségolène Royal
Jamais en retard d'une sortie bancale depuis plus d'un mois, l'ex candidate PS à la présidentielle conserve sa première place grâce à un superbe : "il faut que Désirs d'avenir se maintienne et même s'enrichisse, se déploie, car ce sont des lieux où il n'y a pas d'enjeux de pouvoir, il n'y a pas de conflits de pouvoir, ce sont des endroits apaisés". Pas faux… mais vu qu'elle est la seule cheffe à bord et qu'il n'y a pas d'élections à DA, c'est un poil plus facile d'en faire un endroit apaisé que la rue de Solferino…
2/ Catherine Lagarde
On peut être ministre des Finances et aimer le foot, mais pour autant cela n'autorise pas dire n'importe quoi. Que Christine Lagarde soutienne la cause de l'entraîneur de Lens en affirmant "si Guy Roux est bon, et je crois qu'il est un très grand entraîneur, il faut qu'il puisse entraîner", est une chose. Mais qu'elle en profite pour remettre en cause l'idée même de retraite est affligeant. Surtout quand elle y ajoute du pathos : "cela m'émeut, je trouve cela stupide de dire à quelqu'un de bon, compétent : vous ne pouvez pas travailler parce que vous êtes trop vieux. Ces limites d'âge, ces espèces de barres fatidiques, il faut y réfléchir pour les supprimer".
Avec une telle théorie, ce n'est même plus la peine d'envisager une nouvelle réforme des retraites l'an prochain, il suffit d'abroger purement et simplement la retraite...
3/ Dominique Bussereau
Le secrétaire d'Etat aux Transports monte sur la troisième marche du podium grâce à sa conception du "bon sens" en assurant qu'il ne baissera le taux autorisé au volant puisque selon lui le seuil de 0,5 g/l "paraît de bon sens". Pourquoi pas mais alors pourquoi avoir laisser la sécurité routière dire le contraire depuis des années ???
Heureusement, le laxisme à ses limites, puisqu'il a confirmé que l'amnistie présidentielle ne concernerait pas les infractions routières, y compris les procès-verbaux de stationnement. Et tout le monde sait bien à quel point les voitures mal garées en ville sont une cause majeur de mortalité au volant…
En dépit de son machisme de sa grossièreté envers Anne-Marie Comparini, Patrick Devedjian a été exclu du classement de la semaine par le jury par refus de cautionner de telles attaques personnelles (surtout quand elles sont aussi basses).