Magazine Journal intime
Elle se plaignait de ne pas suffisamment apercevoir la mer, aussi de temps en temps fermait elle les paupières pour se l’imaginer. Un cliché mental comme un leitmotiv pour compenser les dérives entre son quotidien et son besoin d’ailleurs. Bientôt cette méthode ne suffit pourtant plus et elle promenait en permanence un visage défait, façon voilier après une tempête. La photo de l’océan, encadrée en format panoramique dans son salon ne lui suffisait plus non plus. Alors un matin elle partit, équipée d'un simple sac à dos. On retrouva sa voiture vide stationnée au bord de l’océan, à moitié ensablée.