Le quotidien a célébré ce 8 juillet la vingt-cinquième année d'existence.
Ambiance calme dans la salle de rédaction du quotidien Mutations ce 08 juillet. A notre arrivée, le personnel est assis. Certains sont devant leurs ordinateurs et d'autres lisent l'édition du journal. Quelques minutes plus tard, une partie du personnel fait son entrée avec des marmites chauffantes contenant la nourriture. Tout se met en place pour les festivités des noces d'argent du journal. Pour planter le décor, un discours est présenté par l'ex-directeur de la publication(Dp) de l'entreprise, Alain Blaise Batongue. Ce dernier a attiré l'attention du personnel de l'entreprise sur la signature d'un article. " Je profite de mon passage ici pour vous parler d'une chose : la signature. Lorsqu'on travaille pour une entreprise, il y'a une part de ce que l'employeur donne et cette part, c'est sa signature. Quand vous mettez votre nom au bas ou au haut d'un article, vous n'engagez pas seulement le journal mais, vous vous engagez aussi. Car vous ne savez à quel moment on vous liera, encore moins quand, qui et où on vous lira. Sur ce, tâchez de toujours rendre meilleur le papier que vous signez ", a-t-il souligné. Par la suite, place à la coupure du gâteau, suivi du buffet concocté à cet effet.
Le journal Mutations a su marquer la sphère médiatique camerounaise en 25 ans d'existence. L'équipe dirigeante actuelle se réjouit de ses réalisations. " Mutations c'est plusieurs générations de journalistes, qui ont écrit les belles pages de notre journal. C'est un bilan élogieux au regard de la contribution de notre journal dans la marche de la démocratie camerounaise. Les journaux du quotidien Mutations en particulier, ont contribué à la consolidation de notre système démocratique ", explique Jean De Dieu Bidias, rédacteur en chef.
Comme tous les journaux à capitaux privés, le journal Mutations est confronté à des difficultés économiques. " Il y'a des difficultés depuis une dizaine d'années et elles sont essentiellement liées à la faiblesse du marché de la publicité. Pendant un certain temps le marché de la publicité était nettement favorable mais aujourd'hui, il est étriqué. La publicité est ce qui fait vivre un journal ", fait savoir le rédacteur en chef. Comme perspectives, le journal espère opérer un saut qualitatif dans le digital. L'ancien directeur de la publication, Alain Blaise Batongué rêve d'un groupe de presse pour Mutations. " Car à l'époque, on en avait quatre journaux : un quotidien, un hebdomadaire sportif, un hebdomadaire people et une mensuelle thématique. Si on pouvait ramener tout ça et rajouter la télé et la radio au tour d'un édifice de 12 étages en ville. Nous serons heureux de dire: nous y étions au début et nous serons là longtemps après ".