Ils sont plusieurs milliers les riverains de l'aéroport international de Douala à protester contre les casses massives et injustes dont ils sont victimes.
Ils sont venus massivement prendre part à une rencontre avec des organisations de la société civile prévue ce mercredi 7 juillet 2021 à Douala. Le sujet a porté sur la situation de ces milliers de familles désormais sans abris. En colère contre les autorités aéronautiques de la capitale économique du Cameroun en complicité avec les autorités administratives et surtout la Préfecture du Wouri à l'origine de ces casses, les habitants des quartiers New-town aéroport 1, 2, 3, 4, 5 manifestent leur mécontentement et comptent davantage sur le soutien de la plateforme des organisations pour la promotion du droit au logement au Cameroun en abrégé Plafodal. Ainsi que le soutien de 12 autres organisations puis des parlementaires qui se sont saisis du dossier afin de réclamer justice.
Ils sont "1000 familles en pâture dans la rue" apprend-t-on, qui digèrent mal le fait que malgré les décisions de justice notamment: un livret foncier volume 12 folio 18 numéro 4582 transcrit au registre de la conservation foncière le 21 février 1964; une lettre de réclamation d'indemnisation pour cause d'expropriation adressée le 23 novembre 1970 au chef service des domaines de Douala; une grosse du jugement numéro 328/Cor aéroport du Cameroun ADC pour délit de destruction, trouble de jouissance et abus de fonction; une pétition des populations adressée au gouverneur du Littoral en juin 2018; l'expédition du jugement numéro 145/Civ du 7 février 2020 et autres instruments et textes, les casses ont quand même eu lieu pour ce qui est de la 2eme vague aux quartiers New-town aéroport 1, 2, 3, 4, 5.
Un déguerpissement de plus qui choque
De l'avis de Jean Baptiste Bontsebe, président de la plateforme des organisations pour la promotion du droit au logement au Cameroun en abrégé Plafodal: "au-delà de la dénonciation par voie de presse le 25 juin 2021, nous avons initié des démarches auprès des autorités pour les amener à annuler leur décision. Malgré tous nos efforts, nous n'avons malheureusement pas pu empêcher cette opération de déguerpissements du 26 juin dernier. Opération d'une violence inouïe au terme de laquelle, près de 10.000 familles se retrouvent dans la rue aujourd'hui". Avec à ses côtés le nouveau coordonnateur du Codas Caritas Douala, Leon Yanda, le président de la Plafodal au cours des échanges du 7 juillet affirme qu'il s'agit d'un scandale foncier. "Un déguerpissement de plus et un déguerpissement de trop pour la Plateforme des organisations pour la promotion du droit au logement décent. Pour rappel, notre Plateforme est un regroupement de victimes et potentiels victimes des évictions forcées. En d'autres termes, notre naissance et notre existence se justifient par ces actes inhumains perpétrés très souvent par les représentants de l'administration contre les populations", enchaîne l'interlocuteur.