Loi de modernisation : un avenir d'argent...

Publié le 28 juillet 2008 par Pierre71

Une contribution de Guillaume Bensi (Visible sur Viadeo)

S'il est convenu de dire que les lois précédentes (Dutreil, Galland, Royer, etc..) ont modifié le contenu juridique des CGV ou des CGA, on constate pourtant (les professionnels du secteur) qu'au travers des années, les ristournes arrières éternellement renommées ont toujours conservées leurs paiements bien réglés. Qui aurait pu croire à une révolution au lendemain de l'application de la loi Chatel ?

La grande distribution ne connaît qu'un business plan : les marges arrières. Les marges "avant" servent à se battre aux yeux du consommateur dans des catalogues où seules les marques n°1 du secteur apparaissent. Ou disparaissent au profit de la marque du distributeur lui même.. L'origine du produit provenant de la même usine... Le jeu est alors tronqué et manipule l'opinion publique. Voilà bien longtemps que Carrefour, Fnac ou Auchan disposent de sièges à Genève. Cela n'est pas pour pratiquer le ski nautique sur le lac Léman.. . Le politique, lui, a tellement profité de "valises" dans le passé qu'il est délicat de réagir aussi fermement. Les enseignes ont commencées à fusionner les unes aux autres depuis les années 80. Une règle du commerce définit que 1 + 1 n'égal pas 2. Si la fusion d'un enseigne à une autre mutualise les achats, les quantités à vendre sont moindres. De fait, on a juste acheté son concurrent pour le mettre sur le banc des remplaçants. Le capitalisme en grand. Mais que fait donc le politique pour ne pas dynamiser encore plus le secteur ?
La discussion du petit commerce s'inscrit dans le totalement hors sujet.
Alors, l'avenir de la grande distribution sera aux mains de financiers (elle l'est déjà). Et l'on voit comme le circuit est déjà bien aquis. Les fournisseurs et distributeurs ont depuis longtemps atteint leurs développements organiques. Seul la croissance externe (internationale) permet de "grandir" en dehors de toute considération humaine. Cette croissance nécessite des investisseurs qui, pour séduire, décideront telle ou telle action pour satisfaire le fonds concerné. Les récentes fusions dans l'univers impitoyable de la bière, l'action Carrefour qui connaît des turbulences frénétiques... On parle de crise de subprimes, de la Chine qui consomme plus de pétrole, de tensions politiques.. .En réalité, les banques garantissent des revenus et se remboursent des pertes de la crise finançière actuelle en spéculant de façon sensible sur le prix des matières premières. Comme tout à chacun, personne n'a eu vent d'un désastre agricole majeur... Ces valeurs refuges sont payées cash par le si fidèle client, c'est tout l'avantage d'un distributeur.
Le fautif ? Le consommateur lui-même qui développe sans cesse son cerveau Coca-Cola et rend son existence vibrante grâve à ses plaintes.
Le sauveur ? Le pétrole sans doute. Grâce au développement économique mondial, le brut léger connaît des hauteurs très désagréables pour le consommateur final qui devra rapidement modifier ses comportements d'achats en consommant tout autrement.
La finalité ? C'est bien ce qui motive mon post de ce jour. Je me demande bien, dans le fond, à quoi satisfait tout cela ?