Depuis ce jeudi 1er juillet, le congé paternité double et passe de 11 à 25 jours. C’est une bonne nouvelle pour tous les futurs parents. Cette mesure était réclamée depuis des années par les associations afin de réduire les inégalités entre hommes et femmes.
Jusque-là, lorsque leur bébé naissait, les jeunes papas n’avaient droit qu’à 11 jours de congé paternité. Désormais, le père ou le second parent d’un enfant à naitre ou adopté, s’il est salarié, aura droit à un congé de 25 jours plus les 3 jours de naissance.
Dans le cas d’une naissance multiple, sept jours de congés sont ajoutés, soit 32 contre 18 actuellement.
Le nouveau congé paternité s’applique au papa mais si la mère de l’enfant vit avec une autre personne salariée, celle-ci peut aussi bénéficier du congé.
Si votre bébé est né le 30 juin, mais que sa naissance était par exemple prévue le 2 juillet. Vous pourrez quand même bénéficier de ce congé de 25 jours.
Le bénéficiaire du congé doit respecter certaines conditions et recevra une indemnisation versée par la Sécurité sociale. La durée du congé varie selon la date de naissance de l’enfant.
Une réforme sociétale
Le congé paternité a été instauré en 2002 en France. En moyenne, 7 pères sur 10 le prennent.
Depuis des années, les associations réclament l’allongement de ce congé dans l’optique de réduire les inégalités entre hommes et femmes.
Pour de nombreux Français, les problématiques relatives au nouveau-né concernent exclusivement les femmes et nombreux sont malheureusement, ceux qui voient dans la demande d’allongement du congé paternité, une lubie de féministes.
Pourtant, l’allongement du congé paternité a un réel impact sur la carrière des femmes comme le prouvent les études menées. S’éloigner trop longtemps de son poste a souvent des répercussions néfastes sur l’évolution des femmes au sein de leur entreprise et sur l’équilibre au sein du couple. Il a aussi été prouvé que les pères qui prenaient un congé paternité, étaient plus investis dans l’éducation de leur enfant.
Le 11 septembre 2018, l’Inspection générale des affaires sociales a publié un rapport qui préconisait un renforcement du congé de paternité, expliquant que faute de quoi, des progrès seraient peu probables en matière de répartition des tâches au sein du couple et en matière d’égalité professionnelle.
Les auteurs du rapport avaient par ailleurs préconisé de rendre le congé paternité obligatoire et de porter à 5 jours ouvrés au lieu de 3 actuellement, le congé de naissance obligatoire à la charge de l’employeur.
L’allongement du congé paternité à 25 jours depuis le 1er juillet est donc une avancée mais le combat semble loin d’être gagné.
L’exemple finlandais
Si la France a été parmi les premiers pays européens à instaurer un congé paternité, depuis d’autres pays comme la Suède ou le Portugal, ont été plus loin dans ce processus.
La Finlande fait figure de champion en la matière avec un congé paternité indemnisé long de 9 semaines soit égal à la durée du congé maternité.
éé