Dans la machine dix fois tourné, retourné, ton corps extirpé, enroulé sur lui-même puis étiré sur un fil barbelé, ta viande exposée dans une chambre froide qui mesure trois stades de football dans un pays ensablé, brûlant et toxique. Ton monde devenu une décalcomanie monochrome collée sur l’aile d’un gigantesque bombyx mori dévorant la tapisserie. Tu t’allonges et tes borborygmes émettent une musique poussiéreuse aux échos familiers et décadents, un refrain éternel qui laisse des clés de sol charbonneuses dans le sillage de ton âme.