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Hystériques, Sophie Adriansen

Par Antigone

Hystériques, Sophie Adriansen

Si, comme moi, vous avez aimé, avez été touché, par Le syndrome de la vitre étoilée, Linéa Nigra et La remplaçante de Sophie Adriansen, vous êtes prêts à ouvrir Hystériques. Mais si vous n’avez encore rien lu de Sophie Adriansen, et que lire sur la maternité vous intéresse, n’hésitez pas non plus… Car dans cet opus, la couverture vous en donne un indice, il est question d’utérus. Et sous le prétexte de raconter l’histoire d’une famille, l’autrice explore tous les mystères de ce drôle d’organe, que l’on pensait autrefois à l’origine de l’hystérie des femmes (rien que ça). Nous rencontrons ainsi Diane, Clémentine et Noémie, trois sœurs au parcours de maternité bien différents. Alors que Diane a eu un premier accouchement difficile, que Clémentine se réveille elle d’un déni vieux de 16 ans, Noémie apprend qu’il va falloir qu’elle subisse une hystérectomie. Sylviane, la mère, n’aime pas le tour que prennent les événements, entre révélations, intimités mises au grand jour et demandes gênantes. Comment devenir femme et mère quand parler règles et accouchements est un tel tabou chez ses parents ? Noémie est inscrite à un protocole qui induit un don d’utérus, de préférence celui de sa mère, ou d’une soeur. Réussira-t-elle à vivre son rêve de maternité ? Sophie Adriansen s’intéresse à beaucoup de thèmes autour de la procréation telle qu’elle est vécue aujourd’hui dans son roman, il est donc assez naturel de tomber, au détour d’une page, sur un élément qui touche, une scène, une réflexion, un passage. Et je vous préviens, quand le point est sensible, il peut remuer un peu : violences chirurgicales, maladies, grossesses non désirées, etc. Plus qu’un roman, Sophie Adriansen nous offre donc ainsi un panorama de nos rapports complexes avec notre utérus. Et il ne faut donc pas s’attendre à un récit romantique, comme le nom de la maison d’édition où il est édité pourrait le laisser à penser. C’est un voyage, chaotique au creux de nous même, que Sophie Adriansen nous propose et on s’attache aux figures féminines qu’elle a choisi pour le faire. J’ai été touchée pour ma part par sa manière d’aborder aussi plus largement la complexité des liens familiaux.

 Editions Charleston – juin 2021

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

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Une autre lecture chez… Anouk Library


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