Cameroun – Droits de l’homme : Faire de la sécurité des défenseurs une nécessité

Publié le 02 juillet 2021 par Tonton @supprimez

L’ong Dynamique citoyenne s’insurge notamment contre l’interpellation des avocats dans les zones en conflit.

Les multiples crises qui secouent le Cameroun ont entrainé une dégradation de la situation des droits de l’Homme au Cameroun. Concernant la crise sécuritaire dans l’Extrême-Nord, marquée avec les incursions des djihadistes de Boko Haram dans l’Extrême-Nord, on note une recrudescence des incursions meurtrières de la secte depuis le début de l’année 2021. Les attaques meurtrières, les enlèvements, des vols et des destructions de biens sont régulières. Concernant la situation socio-politique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, celle-ci perdure et se manifeste actuellement par un regain de violences dans certaines localités. Le kidnapping des personnes avec demande de rançon, l’exaction des fonctionnaires ainsi que d’autres populations civiles constituent quelques comportements barbares qui continuent de préoccuper les acteurs de la société civile. Les défenseurs des droits de l’Homme que sont les forces de maintien de l’Ordre, les avocats les journalistes et les responsables d’Ong sont victimes des cas d’enlèvement.

Le 1er juin 2021, un avocat a été interpellé à Yaoundé pour soupçon de complicité avec les séparatistes. Les interpellations de cette nature sont fréquentes depuis le début de la crise anglophone. Face à cette situation inquiétante, l’Ong Dynamique citoyenne propose au gouvernement de prendre les mesures spéciales pour protéger les défenseurs des droits de l’homme qui exercent dans les régions en conflit. « Les avocats ne doivent pas subir les arrestations arbitraires lorsqu’ils exercent leur travail. L’Etat doit protéger tous ces défenseurs de droits de l’homme », relève Felix Marcel Obam. Concernant également la crise anglophone, le réseau de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération propose l’organisation d’un nouveau dialogue national. « Ce dialogue doit être inclusif sur la bonne gouvernance et la mise en œuvre effective et totale des dispositions de la loi portant Code général des Collectivités territoriales décentralisées. L’Etat doit prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le retour à la paix dans les régions affectées par les crises sécuritaires à travers l’implication des populations à la base dans la recherche et l’implémentation des solutions de sortie de crise », affirme, Felix Marcel Obam, président du Comité de direction de Dynamique citoyenne.

Dans le cadre de la lutte contre les djihadistes dans l’Extrême-Nord et le mouvement sécessionniste dans les régions anglophones, Dynamique citoyenne recommande à l’Etat de veiller à la protection des personnes et leurs biens et d’assurer le respect des engagements pris vis-à-vis des instances internationales en matière de promotion et de protection des droits humains.

P.N.