Les journalistes, les forces de maintien de l’ordre, et avocats s’engagent à travailler ensemble pour promouvoir les droits de l’homme.
Les informations orientées sur le respect des droits humains n’occupent pas toujours une place importante dans certains médias. Face à ce problème, la création des tranches d’informations sur les droits humains dans les médias reste comme une solution. Il faut également intensifier la collaboration entre les journalistes et les autres acteurs maitrisant les questions des droits humains, dénoncer toute violation des droits humains. Les journalistes souhaitent aussi renforcer la synergie entre les différents acteurs dans la perspective de mise en place des groupes de défense des intérêts des personnes vulnérables. Voilà quelques recommandations formulées par les journalistes lors des travaux de l’atelier de concertation multi-acteurs tenu le 24 juin 2021 à Garoua dans la région du Nord. Les journalistes, les responsables des Ong travaillant sur les droits humains, les forces de maintien de l’ordre et les magistrats étaient présents.
Dans la même perspective, les pouvoirs publics doivent améliorer la subvention accordée aux médias privés, ils doivent renforcer la sécurité des journalistes dans les zones en conflit, faciliter l’accès à l’information par les autorités administratives et judiciaires. L’Etat doit également assouplir le cadre de répression des délits de presse afin de favoriser la liberté d’expression. Quant aux organisations de la société civile, il a été recommandé la multiplication des cadres de concertation multi acteurs, la sensibilisation et la dénonciation des violations des droits humains, ainsi que le renforcement des capacités des acteurs de la société civile sur les questions relatives aux droits humains. Il était question pour les participants réunis en groupe de travail de réfléchir sur ce qui freine la diffusion des informations pertinentes sur les droits de l’Homme dans les médias et surtout quelles solutions appropriées pour la diffusion d’une information pertinente et efficace de nature à impacter le respect des droits humains, notamment les droits des journalistes et les couches vulnérables.
Paulette Ndong, est journaliste au quotidien Mutations. Elle estime que les journalistes doivent être mieux sensibilisés sur les droits humains afin de pouvoir informer. « Les entreprises de presse ont des problèmes d’effectifs, le manque des moyens financiers pour faciliter la collecte des informations liées aux droits humains. Il est important que l’Etat accompagne les entreprises de presse en mettant à leur disposition une subvention conséquente. C’est par cette manière que les entreprises seront mieux outillées pour davantage traiter les informations liées au respect des droits humains », affirme la journaliste.
Felix Agbor Bala, président du Centre des droits de l’homme pour la démocratie en Afrique (Chrda), par ailleurs avocat au barreau du Cameroun estime que l’une des solutions pour améliorer le traitement des informations liées aux droits humains dans les médias passe par la mise en place d’une stratégie afin d’assurer la sécurité des défenseurs des droits de l’homme tels que les journalistes et les avocats.
L’atelier de concertation multi acteurs tenu le 24 juin à Garoua est une activité du projet Presse libre pour promouvoir les droits humains (Plpdh). Ce projet est financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Journalistes en Afrique pour le développement (Jade).