Boris Cyrulnik se définissait comme un "praticien", pas un chercheur.
Je me reconnais bien dans cette idée. J'ai eu à quatre occasions la possibilité de faire une thèse, à chaque fois dans des conditions honteusement exceptionnelles. J'ai toujours refusé. Et pourtant, depuis l'école primaire, on me considère comme une caricature de chercheur.
Pour moi, la recherche se fait au contact de la vie, pas dans le confort d'un laboratoire. C'est un peu la dialectique du maître et de l'esclave, que l'on attribue à Hegel. On n'apprend qu'en se confrontant à la réalité. Le véritable chercheur est un esclave ?