Cela fait près de 10 ans qu'est sorti le jeu Chivalry : Medieval Warfare, le studio Torn Banner revient alors sur le devant de la scène avec un second opus qui avait été annoncé en 2019. On est donc parti pour redécouvrir les champs de bataille sanglants et tranchants qui vont nous pousser dans nos retranchements. Alors a-t-on autant de plaisir qu'à l'époque ?
Chivalry II marque le retour de la baston sur fond d'épopée médiéval poussant dans son gameplay à être un bon défouloir très prenant avec une vue à la première ou à la troisième personne. On a alors trois types d'attaques dont on reparlera plus tard (verticale, horizontale et le coup d'estoc) que l'on peut rendre légères ou lourdes mais aussi une attaque spéciale toujours sympa à enclencher lorsque c'est possible. Il est aussi possible d'effectuer une course pour plaquer son ennemi au sol ou effectuer un saut avec attaque. Mais on ne peut pas faire n'importe quoi puisqu'il faut aussi garder un œil sur sa barre d'endurance pour continuer à avancer et à attaquer sans problème. Cela n'est finalement pas s'en rappeler un certain Mordhau pour les connaisseurs.
Toujours aussi prenant et marrant
La volonté du jeu Chivalry II n'est donc pas de faire dans l'ultra-réalisme non plus, on le ressent mais cela permet d'avoir une bonne dose d'accessibilité et de jouabilité. Les développeurs de Torn Banner réussissent finalement la bonne recette avec une bonne dose de réalisme et une bonne dose de gameplay surréaliste amenant le jeu à être jouissif et permettant au joueur à se défouler rapidement avec les quelques subtilités que l'on découvre au fur et à mesure de l'aventure. Les joueurs qui passeront plusieurs dessus pourront alors effectuer quelques passes gardes assez longues et prenantes. Dans Chivalry II, on fait aussi la découverte d'une nouvelle fonctionnalité. On a maintenant la possibilité de lancer son arme que ce soit une hache, une masse ou son épée permettant alors d'assommer son adversaire durant une courte période suffisante pour prendre l'avantage. De plus, on peut alors récupérer n'importe quelle arme au sol pour s'en équiper et "modifier" sa classe jusqu'à prochaine mort.
Il n'est donc par rare de lancer son arme et se retrouver sans rien, étant alors obligé de courir sans regarder en arrière et d'éviter les coups des différents adversaires. On se retrouve alors dans une situation burlesque mais qui fonctionne parfaitement avec le ton humoristique présent dans le jeu Chivalry II. Et en effet, l'humour est bien présent avec des possibilités de crier sur l'ennemi avant de l'attaquer, effectuer différentes expressions, une manière d'avoir du rôle play dans le jeu qui est totalement voulu de la part des développeurs.
Des graphismes améliorées
On profite donc d'un jeu avec un gameplay clairement bourrin qui ne vient pas forcément se prendre la tête. On profite alors d'une bonne phase d'immersion et de plaisir. Mais ce n'est pas simplement grâce au gameplay que l'on plonge facilement du jeu, c'est aussi grâce à plusieurs autres détails. En effet, le sound design, l'ambiance de foule et de mêlée en multijoueur ou l'impact des armes viennent donner du punch bienvenu. D'ailleurs les chocs des armes contre les armures sont très bien faits et donnent un peu plus de sensations quand on joue. On ressent aussi une accentuation de sensations de batailles médiévales dans Chivalry II qui était déjà bien présentes dans Chivalry. Ceci est dû à la mise en place de différentes batailles scénarisées avec différents objectifs comme brûles des villages, détruire une enceinte ou réussir à protéger le Roi... Autant de circonstances qui donnent de la plus-value au jeu.
Au niveau des graphismes et du level-design, il n'y a pas grand chose à dire ou critiquer d'un point de vue négatif. En effet, le level design est très soigné surtout quand on se rend compte que l'on est sur des maps avec plusieurs dizaines de joueurs qui interagissent. D'ailleurs les cartes sont soignées et permettent de découvrir des détails cocasses et intéressants pour le gameplay. On a d'ailleurs droit à des objets à ramasser ou même des pièges à activer pour avoir les ennemis.
On n'est pas des rigolos !
Mais ce jeu n'est pas simplement un bon défouloir fun et amusant. On peut, en effet, prendre le jeu plus au sérieux à vouloir Full Win toutes ses games et là, on se retrouve dans un jeu complètement différent. On livre alors dans un jeu de combat féroce et très punitif où l'erreur n'est pas permise. Les parades sont à maîtrisées à la perfection en effectuant une attaque en même temps que l'adversaire et en maintenant la garde pour prendre alors un petit avantage. C'est un léger avantage que l'on peut prendre mais qui peut faire toute la différence. Le fait de pouvoir jeter ses armes peut aussi permettre de tirer sur des points faibles en contournant alors les boucliers.
De plus, l'impact des armes est plus significatifs dans ne nouvelle opus, cela affiche alors la fragilité du bouclier de l'adversaire afin que l'on puisse savoir où se concentrer. On retrouve aussi une amélioration du maniement des armes surtout l'arc qui devient extrêmement intéressant à manier. On a aussi la possibilité de personnaliser les 4 classes disponibles (archer, avant-garde, fantassin et chevalier) qui disposent chacun de leurs propres armes. Mais tout n'est pas merveilleux, il faut l'avouer et c'est surtout ma nostalgie qui a parlé pour le coup. En effet, le jeu est assez complet en termes de cartes, de gameplay ou de sound design mais il est brouillon dans le contenu où on aurait espérer en avoir plus pour apprécier pleinement Chivalry II. On a alors un mode mixte venant mêler les matchs à mort par équipe avec les combats scénarisés à 64 ou 40 joueurs ainsi qu'un mode "Chacun pour soi" où on se retrouve seul à affronter les adversaires sur 8 maps différentes. Honnêtement, je pense que d'autres contenus viendront se rajouter au fil du temps que ce soit par des mises à jour ou même des DLC si communs de nos jours.