"Je ne vais pas emporter ça avec moi", dit le gros titre
en citant le témoin en photo
Dans la province de Entre-Ríos, à Paranacito, une modeste bourgade sur la rivière Paraná, un fossoyeur à la retraite vient de raconter à Página/12 tout ce dont il a été témoin sous la dernière dictature militaire qui précipitaient les opposants, drogués et entravés mais vivants, depuis les avions dans les énormes cours d’eau qui sillonnent le pays, le Río de la Plata, le Paraná ou l’Uruguay.
Ce monsieur, qui a aujourd’hui 77 ans, a dû inhumer des cadavres anonymes qu’on lui apportait en lui donnant l’ordre de les enterrer et de ne rien dire. Il a souhaité soulager sa mémoire de ces cauchemars. Ses confidences pourront peut-être faire avancer la cause des disparus et permettre d’identifier certains d’entre eux. Elles apporteront à coup sûr des informations nouvelles sur ce que fut cette méthode de suppression des opposants qu’étaient ces vols militaires et policiers.
Página/12 a fait sa une sur cette interview émouvante et éclairante.
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
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