Un épisode de très bonne facture qui renoue avec le bioterrorisme, pour l'introduction d'une intrigue qui s'annonce tendue tout autant qu'intrigante.
David et Carlos sont appelés sur les lieux d'importants incendies en Colombie Britannique. Les pompiers reviennent du front des incendies, malades, présentant des symptômes que le médecin sur place ne parvient pas à identifier, ni à guérir. Si la maladie est aisément identifiable, il s'agit de cas de glanders(maladie pour chevaux, en français connue sous le terme "morve" selon wikipedia). La principale interrogation est de déterminer comment et pourquoi tous ces hommes tombent malades. Deux foyers de contagion sont identifiés distinctement. Mais dans le même temps, les choses se complexifient quand d'autres symptômes apparaissent chez de nouveaux malades. Cette fois, ils sont immédiatement reconnaissables : il s'agit de cas d'anthrax. La dissémination des foyers d'infection ne laisse pas de doute sur la présence d'une main humaine derrière cette épidémie. Les incendies agissent comme activateurs, permettant de porter les deux maladies. C'est du bioterrorisme à grande échelle, utilisant la nature comme catalyseur.
Or, parallèlement, cela s'accélère et se complique un peu plus, lorsque David reçoit une enveloppe a priori anodine avec un smiley dessiné sur le paquet. Elle contient un tube dont le contenu se révèle être un échantillon de variole. Tous les services gouvernementaux sont en alerte, de quoi conduire le futur ex-mari de Rachel au NTAC. L'expéditeur du colis se révèle très renseigné, envoyant une série de sms cryptiques sur le portable de David, de quoi tendre un peu plus tout le monde. L'enjeu premier est de déterminer la provenance de la variole, en clair les stocks de l'ex-URSS ou l'armée américaine. Seulement, Rachel, au prix d'un longue nuit de travail, découvre une réalité plus complexe : elle s'avère être synthétique. L'épisode se clôt sur une réunion de crise entre le futur ex-mari de Rachel, Wes, David et Rachel sur le traitement de cette information et l'opportunité de la rendre public. Un sms vient rompre ses hésitations, leur annonçant que les choses vont devenir publiques. Toute cette storyline apparaît comme du classique ReGenesiscomme on l'aime, efficace, tortueux, versant dans le thriller bioterroriste.
Dans le même temps, les histoires plus personnelles ménagent quelques pauses dans l'intrigue majeure, trouvant un équilibre appréciable. Les médecins n'ont pas donné un diagnostic favorable pour la vue de Bob, qui souffre d'une déficience dégénérative qui semble n'offrir aucun espoir. Malgré les efforts de David, Bob apparaît résigné à son sort, allant même, dans une scène très touchante, jusqu'à s'entraîner à se déplacer dans le laboratoire sans y voir. De quoi serrer le coeur du téléspectateur compatissant.
Enfin, le fils de Rachel passe en visite voir sa mère. Outre des rapports plus que conflictuels avec son père (qui a profité de sa visite pour presser sa femme de signer les papiers du divorce, sa nouvelle compagne étant enceinte), Craig ne laisse pas indifférent certains des scientifiques, à commencer par Carlos. C'est un flirt plus en subtext que d'habitude, mais la scène, où les deux vont s'entraîner à la pratique de la lutte, est quand même suffisamment suggestive (et vous me direz, la lutte en elle-même...).
Bilan :Un très bon épisode, très efficace, qui trouve un bon équilibre entre l'intrigue majeure de bioterrorisme qu'il ouvre et les histoires plus personnelles de certains des scientifiques. J'avoue retrouver avec plaisir cette tension et la future complexité que la présence du (futur ex) mari de Rachel annonce.