Il y a un pays parmi tous que j’aimerais énormément visiter : les Etats-Unis d’Amérique.
C’est un vieux rêve que de les traverser dans tous les sens, du Maine à la Californie, de la Floride à l’Etat de Washington, du Texas au Michigan… À pieds, en voiture, en avion… Ou en courant, comme Forrest Gump. La région que j’apprécierais le plus découvrir est les Montagnes Rocheuses (qui vont jusqu’au nord du Canada), il s’agit d’un des endroits les plus sauvages (et des plus beaux) au monde.
Qui veut explorer la zone connaît forcément le parc national de Yellowstone, dans le Wyoming (il déborde un peu sur le Montana et l’Idaho).
Le parc de Grand Teton, lui est bien moins connu – peut-être à cause de son nom – et c’est d’ailleurs dommage. Le Parc National de Grand Teton se situe à seulement une dizaine de kilomètres au sud de Yellowstone, il est séparé de lui par le John D.Rockfeller Jr. Memorial parkway, lequel n’a été « inventé » que pour combler l’espace vide entre les deux et assurer la continuité de l’écosystème de Yellowstone (l’un des derniers totalement intacts des Etats-Unis). À l’ouest se situe la forêt nationale de Caribou-Targhee.
Vaste de 1254 km², le parc recouvre surtout la Teton Range et l’ouest de la Gros-Ventre Range. Le massif de Teton (Teton Range, en Anglais) est vieux de 2,5 milliards d’années, ses roches sont parmi les plus anciennes au monde. Le parc couvre également plusieurs lacs, dont l’immense lac d’origine glacière Jackson Lake. Ils sont tous alimentés par la fonte estivale des glaciers ; la région, très pluvieuse comparée au reste du massif des Rocheuses, reçoit 4480 mm de neige en moyenne par an, et ce depuis plus ou moins dix millions d’années. De fait, certains glaciers atteignent une épaisseur de près de 1000 mètres.
On trouve environ soixante espèces de mammifères dans le parc dont le grizzly, l’orignal, le bison, le puma, le wapiti, la marmotte à ventre jaune, le tamia, le loup, le lynx, le coyote, le mouflon, le glouton… On rencontre aussi de très nombreux oiseaux (dont la plupart migrent durant les mois d’hiver, où la température peut descendre jusqu’à -45°C), peu d’amphibiens et de reptiles, mais un grand nombre de poissons des truites de Yellowstone, truites communes, truites arc-en-ciel, touladis, naseux mouchetés et naseux des rapides, ombles de fontaine, chabots tachetés, menés de l’Utah… La plupart vivent dans les torrents et constituent l’une des principales sources de nourriture pour de nombreux prédateurs.
S’y épanouissent en quantité, des saules, des peupliers à feuilles étroites et des peupliers faux-trembles, des pins de Douglas, des sapins des Rocheuses, des épinettes d’Eneglmann. Dans les zones boisées, poussent également des arbustes, comme le sureau noir, le framboisier sauvage, le chèvrefeuille, il y a aussi des fougères, et des fleurs, comme des orchidées, des silènes, des aconits… Plus de cent espèces de graminées différentes, des lichens, des mousses, des quenouilles, des nénuphars, des algues de rivières…
Le parc a été fondé en 1929, sur décret fédéral, la population locale y fut hostile jusque dans les années 1940. En effet, ils jugeaient que la protection de ces espaces (qui empêchait leur exploitation) ruinerait l’économie de la région, ce qui s’infirma quand les touristes commencèrent à affluer ; le parc est maintenant visité par environ deux millions de personnes chaque année.
J’espère vous avoir donné un peu envie d’aller découvrir les Rocheuses. Si ce n’est pas (encore) le cas, visitez les abords du Lac Missoula, vous serez conquis !
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