Les maisons établies sur les emprises du domaine aéroportuaire ont été démolies samedi 26 juin 2021.
Un peu près de 300 familles sont désormais à belle étoile depuis samedi 26 juin 2021 au quartier New Town Aéroport à Douala. Les engins de démolition ont investi les lieux très tôt dans cette zone de la capitale économique située à quelques encablures seulement de l’aéroport international de Douala. Les bulldozers arrivés peu avant 6h ont tout détruit sur leur passage. Les populations affolées se sont précipitées pour mettre à l’abri quelques meubles avant l’arrivée des engins à leur hauteur. Tandis que les certains s’activaient à récupérer portes et fenêtres, les autres ont jeté leur dévolu sur les tôles et les ustensiles. Tout ce tas de bric et de broc a été rangé non loin, près de la chaussée et dans tout espace disponible dans les environs. Des militaires, gendarmes, et policiers déployés en nombre sur le site ont établi un cordon de sécurité pendant les déguerpissements.
Dans leur déploiement, les hommes en tenue ont dû user de gaz lacrymogène pour disperser la foule et la tenir à bonne distance du champ des opérations. « Les forces de maintien de l’Ordre ont commencé à nous lancer des gaz lacrymogènes. Ils nous empêchaient de faire sortir des choses de la maisons », s’est plaint Abdouraman Yaouba, un des sinistrés. D’après les riverains, ces déguerpissements interviennent à la suite d’une mise en demeure servie par le premier adjoint préfectoral du département du Wouri. Selon le document qui s’adressait aux populations de New Town Aéroport, cette mise en demeure rentre dans le cadre des travaux d’assainissement des espaces aéroportuaires du Cameroun tel que défini par l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci), et en application des instructions du ministre de l’Administration territoriale objet du message fax n°000960 MFX/MINAT/SG/DPC/BSC du 03 novembre 2020.
Ce n’est pas la première fois que des démolitions ont lieu à New Town Aéroport. Dans le cadre de la libération du domaine aéroportuaire. Le 09 janvier 2021, une opération similaire avait envoyé dans la rue près de 200 familles. Des populations qui pour la plupart y étaient établies depuis des dizaines d’années sur ce site. Cette fois-là aussi, les forces de l’ordre arrivées aux premières heures de la journée avec les engins destructeurs ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule en colère.