Qui dit lundi matin, dit également besoin d’un peu d’inspiration et de motivation. Personnellement, je trouve bien souvent la mienne dans les livres et les univers qu’ils renferment. J’y relève de courts passages, des bouts de phrases ou de plus longs extraits que je note et que je relis en fonction de mon humeur. Comme vous le savez, j’aime partager ces bons mots avec vous. J’espère ainsi vous faire sourire, réfléchir ou, tout simplement, vous donner envie de découvrir un(e) auteur(rice) et son style.
Pour cette 22ème édition de mes « Citations littéraires préférées » (les précédentes sont à retrouver ici), quatre livres sont à l’honneur. Tous sont très différents : un roman historique sur la quête d’identité et de liberté (« Les chemins de la liberté »), un polar glaçant (« Il était deux fois »), une saga féministe sur la résilience et la sororité (« Cheveux au vent ») et une histoire familiale qui nous narre, en filigrane, une partie de l’Amérique du début des années 70 (« Un été à Nantucket »). J’ai apprécié ces quatre lectures et j’espère que cette petite sélection vous incitera à les lire à votre tour…
Source GIF« Tu ne peux pas savoir ce dont tu es capable avant d’avoir essayé »
Lisa Wingate – « Les chemins de la liberté » (mon avis sur le livre ici)
« En s’arrêtant devant une tombe, il cherche de la main le bord d’une crypte en béton sans regarder, puis se penche lentement, le parapluie descend avec lui, jusqu’à déposer doucement un baiser sur la pierre. La tendresse de son geste dévoué atteint un point sensible et meurtri en moi. Mes yeux piquent et je touche sans m’en rendre compte ma lèvre inférieure, goûte l’eau de pluie, la mousse, le ciment mouillé et le passage du temps ».
Lisa Wingate – « Les chemins de la liberté »
« Le temps ne nous dérange pas nous deux. Dans chaque vie, il faut bien un peu de pluie ».
Lisa Wingate – « Les chemins de la liberté »
« C’est triste quand les histoires meurent parce qu’il n’y a personne pour les écouter ».
Lisa Wingate – « Les chemins de la liberté »
« Un rayon de soleil se fraye un passage à travers la brume, comme pour m’encourager à poursuivre. Les chênes scintillent dans la lueur dorée, du diamant liquide semblant goutter des feuilles cireuses. Les branches noueuses se rapprochent les unes des autres, des rideaux de mousse se balancent mollement au-dessous. Dans l’ombre épaisse, la route paraît étrange, surnaturelle, comme un passage vers un autre monde ».
Lisa Wingate – « Les chemins de la liberté »
« Loren Eiseley, qui a fait l’objet de l’un de mes devoirs de fin de semestre préférés, a écrit : « S’il est de la magie sur cette terre, alors c’est dans l’eau qu’elle se trouve », mais j’ai toujours su que s’il y a de la magie sur cette terre, elle se trouve dans les livres ».
Lisa Wingate – « Les chemins de la liberté »
« Les livres m’ont appris que les filles intelligentes qui ne s’intégraient pas nécessairement dans le groupe des gens populaires pouvaient être celles qui résolvaient des mystères, secouraient des gens en détresse, débusquaient de célèbres criminels, conduisaient des vaisseaux spatiaux vers de lointaines planètes, prenaient les armes et se battaient. Les livres m’ont montré que tous les pères ne comprenaient pas leurs filles ou qu’ils n’essayaient même pas, mais qu’on peut s’en sortir malgré ça. Les livres m’ont fait me sentir belle quand je ne l’étais pas. Capable lorsque je ne pouvais pas l’être. Les livres ont forgé mon identité ».
Lisa Wingate – « Les chemins de la liberté »
« Il y a des choses pires que la mort. Si vous avez connu les jours de l’esclavage, vous savez qu’il y a plein de sorts moins paisibles que la mort ».
Lisa Wingate – « Les chemins de la liberté »
« J’ai peur du grand tout, qui est là dehors. Peur de tout ce à quoi je suis aveugle. De tout ce que je ne verrai jamais ».
Lisa Wingate – « Les chemins de la liberté »
« Le sol, l’espace sous l’imposant bureau, la table de billard et chaque centimètre de chaque rayonnage croulent sous les livres. Je me délecte de la vue, reste là fascinée, baignée dans le cuir, le papier, les dorures, l’encre et les mots. Je suis emportée. Perdue ».
Lisa Wingate – « Les chemins de la liberté »
« La vie, c’est jamais simplement ce qu’on veut. Rarement ».
Lisa Wingate – « Les chemins de la liberté »
« Je me réveille à genoux. Le sol tremble et tangue comme si j’avais sauté sur un nuage d’orage pour le chevaucher au dessus de la terre ».
Lisa Wingate – « Les chemins de la liberté »
« Ma maman avait l’habitude de dire que les étoiles, c’étaient les feux de camp du paradis, que ma grand-maman et mon grand-papa et tous les gens qui étaient partis avant nous allumaient les feux du paradis chaque soir ».
Lisa Wingate – « Les chemins de la liberté »
« Je me demande comment nous pouvons envoyer un homme sur la Lune, faire voler des navettes dans l’espace, expédier des sondes sur Mars, et pourtant être incapables de comprendre le coeur humain, de réparer ce qui ne va pas. Comment les choses peuvent encore être ainsi ? «
Lisa Wingate – « Les chemins de la liberté »
« On a pas perdu tant que l’on a pas abandonné la bataille ».
Lisa Wingate – « Les chemins de la liberté »
Source GIF« Pense-t-on autant à son enfant, lorsqu’il est toujours là ? L’aime-t-on autant que dans l’absence ? Gabriel ne savait pas, sa vie d’avant n’existait déjà plus. Celle à venir ne serait que calvaire. Quelle que soit l’issue de leurs recherches, leurs vies seraient à jamais transformées, broyées, asséchées par trop de larmes versées. Ses yeux se fermèrent sur la tristesse des jours passés ».
Franck Thilliez – « Il était deux fois » (mon avis sur le livre ici)
Source GIF« La haine suintait des jolies lèvres de la femme. Elle se servait de sa langue comme d’une machette, tranchant les mots, se frayant un passage à travers eux comme dans une jungle hostile. Quels territoires boueux avait-elle traversés, sa rage en bandoulière ? »
Garance Solveg – « Cheveux au vent – T2 – Les indomptées » (mon avis sur le livre ici)
« Dehors, la pluie n’en finit pas de noyer le monde »
Garance Solveg – « Cheveux au vent – T2 – Les indomptées »
« Les femmes y connurent un destin à la mesure des larmes dont s’accompagne leur naissance ».
Garance Solveg – « Cheveux au vent – T2 – Les indomptées »
« D’abord, elle prend la forme d’un frémissement, un chatouillis à peine perceptible sous la plante des pieds. Elle remonte le long des jambes et des bras, se fraie un chemin à travers les muscles assoupis. Elle libère le rythme tatoué sous la peau, exhume le savoir enfoui sous les tendons. Elle enfle. Enfle et gonfle. Enfle et gonfle et cogne dans les veines, cogne, cogne et cogne jusqu’à la déflagration finale. Elle. La merveilleuse envie de danser.
Garance Solveg – « Cheveux au vent – T2 – Les indomptées »
Source GIF« Certaines personnes étaient mécontentes que Miss Flowers remplace son fiancé mort dans l’année. Mais Jessie comprenait qu’une perte tragique pouvait créer un vide et, comme ils l’avaient appris en cours de sciences, la nature détestait le vide ».
Elin Hilderbrand – « Un été à Nantucket » (mon avis sur le livre ici)
« Elle n’avait jamais vraiment compris cette expression, « en pincer pour », avant, mais maintenant elle la trouve appropriée parce qu’elle sent des picotements tout le long de sa peau ; son coeur est comme une orange pincée par mille doigts, qui serrent et serrent jusqu’à ce que toutes ses émotions coulent ».
Elin Hilderbrand – « Un été à Nantucket »
« Etre responsable de son propre bonheur est une chose bien solitaire ».
Elin Hilderbrand – « Un été à Nantucket »
« Les lâches mentent. Elle reste silencieuse un instant et rassemble ses esprits. Dire la vérité quand on a fait quelque chose de mal est la chose la plus terrifiante au monde ».
Elin Hilderbrand – « Un été à Nantucket »
« Kirby a l’impression que son histoire d’amour avec Scottie puis sa relation avec Darren l’ont affaibli, mais maintenant elle comprend que c’est l’inverse. Ces deux relations, même dans leur échec, lui ont donné quelque chose – de la force suppose-t-elle, et de la détermination ».
Elin Hilderbrand – « Un été à Nantucket »
« Cela lui semblait être la chose la plus cruelle que la vie puisse lui offrir – que quelqu’un qu’elle aime si profondément puisse lui faire tant de mal et que pourtant cet amour ne meurt pas ».
Elin Hilderbrand – « Un été à Nantucket »
« Et si grandir signifiait garder des choses pour soi ? Les expériences de cet été feront partie d’elle, au même titre que ses os et ses muscles, son cerveau et son coeur. Dans dix ou vingt ans, lorsqu’elle repensera à cet été 1969, elle songera : C’est l’été où je suis devenue réelle. Une personne à part entière ».
Elin Hilderbrand – « Un été à Nantucket »
« Il n’y a rien d’aussi démoralisant que de découvrir qu’un héros n’est qu’un home ordinaire ».
Elin Hilderbrand – « Un été à Nantucket »
Source GIFAlors, quelles sont les citations que vous avez préférées ? L’un de ces quatre livres vous donne t-il particulièrement envie ? N’hésitez pas à partager en commentaire les dernières citations qui vous ont marquées ou, plus généralement, vos derniers coups de coeur littéraires…