Tel est l’objet d’un atelier de sensibilisation des députés de la Commission des Finances et du budget de la Chambre tenu ce 24 juin 2021 à Yaoundé.
Le fondement juridique vient de l’article 7 du régime financier de l’Etat qui oblige le gouvernement à faire une présentation détaillée du coût budgétaire des exonérations et dérogations fiscales à l’occasion de l’adoption du budget. Les objectifs de l’atelier, au nombre de trois, visaient en premier lieu de déterminer le manque à gagner résultant des exonérations et dérogations fiscales, évaluer leur impact socio-économique, envisager le cas échéant la suppression de celles qui se seraient avérées peu efficaces. Au niveau des enjeux de cet atelier, ils sont doubles.
D’abord, la transparence budgétaire qui a trait à la bonne gouvernance des finances publiques, ensuite l’analyse de la politique fiscale qui concerne tour à tour le rôle de la politique fiscale qui a évolué au fil des années et l’impôt qui devient un instrument de politique économique et social.
En face de la Commission, c’est tout le gratin des Finances publiques de l’Etat qui a répondu présent. La délégation était conduite par le Directeur général des impôts, Modeste Mopa Fatoing, accompagné du Directeur de la Statistique nationale, du directeur des Douanes, Fongod Edwin Nuvaga, et du représentant de la Banque mondiale. Des propos liminaires des uns et des autres, on a retenu qu’en dépit du fait que l’Etat accorde des exonérations sur certains produits de grande consommation à l’exemple de la farine, les coûts sur le marché ne baissent pas à l’exemple des baguettes de pain qui au Tchad et au Congo, ont sensiblement le même prix qu’au Cameroun alors que dans ces deux pays, le blé n’est pas exonéré. Voici posé de manière sensible la problématique des dépenses fiscales de l’Etat. Au début de cet atelier, le Messager a recueilli les attentes des quelques participants à cet atelier.