La nuit peut bien tomber sur la ville
endormie et, tempête, emporter les toits,
les arbres et les enseignes mortes,
je ne céderai pas, dit-elle,
comme ceux qui, voyant venir la fin
de la partie, s’effacent et consentent
à mourir avant que le joueur baisse
le pouce. J’ai une carte secrète
qui me bat sous les côtes un air si vif
que je vole et que la terre en tremble,
précipitant la nuit dans la nuit,
hier dans ses décombres.
J’aime, et le jour est tout neuf.
Guy Goffette
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