" Si je n'écris pas, je ne sais rien, je ne vois rien, je suis vide... On écrit pour découvrir ce qui vous inquiète et qu'on ne sait pas nommer. C'est le roman qu'on écrit qui vous le donne à découvrir. C'est un sentiment de clarté fugace. Ensuite la lumière s'éteint, et on retourne à son brouillard..."
" J'ai un handicap : je ne crois pas à la consommation, à la culture prédigérée. Je suis un has-been ! Un de mes anciens professeurs m'a tancé : ton livre est sans espoir ! J'ai râlé : mais moi, je ne suis ni curé ni politicien. Qui serais-je pour porter un drapeau, dicter des lois, une morale ? Vas-y toi ! Un romancier n'est pas un curé qui s'adonne aux sermons de pacotille, s'évertue à nous faire croire aux mérites d'un paradis vertueux. Un romancier n'est pas un homme politique qui, tout à sa propre gloire, entonne de fausses promesses, utilise un langage vulgaire. Un romancier n'est pas un psychiatre qui diagnostique le mal et tente de le soulager. Un romancier raconte le monde tel qu'il est, avec sa matière à lui, les matériaux qu'il s'est forgés. "