Les parisiens ont davantage de chance car ils peuvent, depuis le 3 juin et jusqu'au 30 juin, venir applaudir cette troupe cubaine au Casino de Paris. Leur nouvelle comédie musicale Viva La Vida ! est l'un des tout premiers spectacles d'ampleur à être joué dans la capitale pour la réouverture des salles.
On fait un voyage inoubliable aux rythmes exotiques et endiablés, interprétés par des virtuoses engagés parmi les meilleurs musiciens et danseurs de l’île. Ce nouveau spectacle dansant clame haut et fort un hymne à la vie et à la liberté́ sur fond de musiques colorées et de danses fiévreuses : ¡Viva la Vida! La précédente édition créée en 2011, s’inspirait de la vraie vie de la danseuse Ayala Yanetsy Morejon, interprétant son propre rôle. La jeune femme, originaire des plantations de tabac de Viñales, habitait chez ses grands-parents tout en rêvant d'une vie meilleure. Son corps sublime est taillé pour la danse. Enfant, elle avait deux rêves : jouer du piano et danser. Elle a commencé cet art à 5 ans. Cette maman d'un petit garçon est très fière d’être cubaine mais elle adore Paris, y faire du shopping, et visiter de nouveaux lieux.Dans ce nouveau spectacle, la vie d’Ayala bascule lorsqu’elle rencontre Oscar, un jeune boxeur travaillant à la fabrique de cigares. Il est joué par Osmani Montero Hernandez, danseur professionnel et notamment soliste au Ballet TV, gagnant 2018 du "Danse avec les Stars" cubain. La danse et l’amour vont réunir leurs destins.
Le propos est simple et il est raconté par le vieux Leonardo, lecteur public de l'une des plus vieilles manufactures de cigares de La Havane qui rassemble 700 ouvriers. En effet, dans les usines de tabac, un homme ou une femme faisait la lecture aux ouvriers et ouvrières en leur lisant chaque jour la presse, Granma, quotidien, des œuvres littéraires internationales, notamment Les Misérables ou Madame Bovary … pour cultiver le personnel pendant qu'il travaillait.
On ne s'attend pas à un livret comme dans les opéras classiques et au demeurant dramatiques. Ce dont on a envie, c'est de gaité et de dynamisme. Et c’est ce qu’on nous offre. Cuba est un petit pays mais le mélange de cultures est d'une richesse incroyable. Il s’exprime à travers la musique, la danse, le théâtre, … Comme le dit Ayala,"Etre cubain, c’est une philosophie de vie. Même si nous avons des problèmes et rencontrons des obstacles, nous gardons toujours le sourire et restons joyeux ; nous avons de l’humour et rions des aléas."
Quelques dates clés :1492 : Christophe Colomb découvre l’île.1511 : Début de la colonisation espagnole. La Havane devient une escale stratégique pour les flottes espagnoles et un port fortifié, contrôlant le détroit de la Floride et l’entrée de la mer des Antilles.1868-78 : Première guerre d’Indépendance.1898: Indépendance de l’Espagne. Administration des États-Unis.1952 : Dictature de Fulgencio Batista.1959 : Révolution cubaine. Début du régime castriste.2006 : Fidel Castro se retire au bénéfice de son frère, Raúl.2016 : Mort de Fidel Castro.
A propos des cigares :
Le tabac met 80 jours à pousser et 3 mois à sécher. Outre la culture du tabac, la vallée de Viñales, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, est connue pour ses formations rocheuses uniques et l’agriculture traditionnelle.
On ne fume pas un cigare, on le savoure quasi religieusement. Tout un univers et un vocabulaire bien mystérieux l’entourent. Le cigare est le fruit de l’assemblage complexe de la tripe (tabac qui se trouve à l’intérieur du cigare, et qui est constituée de trois types de feuilles pliées ensemble qui proviennent de différentes parties de la plante), de la sous-cape (qui contient la tripe) et de la cape (feuille qui enrobe le cigare et qui influe sur la combustion, sur la cendre et son aspect esthétique).La bague de cigare a été inventée par le Néerlandais, Gustave Bock, pour permettre aux marques de se distinguer et pour préserver les amateurs de cigare des effets du tabac sur leurs doigts. Les collectionneurs s’appellent les vitolphilistes, de l’espagnol "vitola".Pour l’apprécier dans les règles de l’art, on recommande un cérémonial particulier : chaque cigare nécessite une coupe délicate en sa tête, ne dépassant pas l’amorce de l’arrondi, à l’aide d’un coupe-cigare (simple ou double lame) ou d’un emporte-pièce. Il est conseillé de ne pas se précipiter à l’allumage. D'enflammer la totalité du pied, pour que toute la couronne soit en combustion.Les amateurs éclairés aiment à rappeler aux néophytes que la dégustation se décompose en trois phases distinctes :Le foin : le cigare démarre doucement et prend de l’ampleurLe divin : la palette aromatique est optimale, la volupté garantieLe purin : la tête du cigare s’étant chargée de nicotine, la puissance augmente au détriment des senteurs.Enfin, le cigare n’est pas conçu pour que l’on inhale sa fumée ! Lorsqu’on a fini de le déguster, on ne l’écrase pas, on le laisse s’éteindre de sa belle mort.Dans sa célèbre chanson, interprétée en duo avec Catherine Deneuve, Gainsbourg annonçait que Dieu est un fumeur de havane. Il aurait pu dresser une longue liste des amateurs. Hommes politiques, chefs d’État, acteurs, producteurs, gangsters, écrivains, psys, scientifiques, cinéastes et... sportifs comme Fidel Castro, Ernesto Che Guevara, Winston Churchill, John F. Kennedy, Bill Cosby, Philippe Noiret, Robert De Niro, Arnold Schwarzenegger, Sylvester Stallone, Al Capone, Ernest Hemingway, Sigmund Freud, Albert Einstein, Orson Welles, Michael Jordan...
Ernesto Che Guevara a commencé à apprécier le cigare grâce aux... moustiques ! Le révolutionnaire argentin n’avait rien trouvé de mieux que la fumée de cigare pour éloigner les moustiques qui l’envahissaient. Après les cigares bon marché, le Che a adopté les Cohiba !Le père de la psychanalyse Sigmund Freud était accro au cigare. Dans les temps de vaches maigres, il affirmait : « Je préfère me priver de manger que de fumer ».Le cigare cubain préféré de John F. Kennedy, le 35e président américain était le Panatela de chez H. Upmann. Fervent amateur, JFK avait ordonné à son attaché de presse, Pierre Salinger, de passer commande d’un millier de Petits Coronas Upmanns avant de ... signer l’embargo sur Cuba !Les femmes aussi sont amatrices. Ainsi George Sand, éprise de liberté faisant fi des conventions, fut la seule femme de son époque à aimer le cigare. La pop star Madonna confie se relaxer en fumant un cigare Romeo y Julieta.Whoopi Goldberg fume le cigare depuis son adolescence ; elle possède une gigantesque cave où elle collectionne les plus parfumés des cigares. Un lieu sacré où elle n’hésite pas à partager un Cohiba, la marque cubaine de légende, avec son ami, le réalisateur Ridley Scott.L’actrice Demi Moore confie préférer les Panatelas, mais a essayé les Montecristo N° 2.Sharon Stone confesse être nostalgique du temps où son état de santé lui permettait de fumer. "J’aimais tout particulièrement en déguster un dans un environnement approprié : dans un cadre tropical, c’était encore meilleur pour ne pas dire merveilleux !"Le Top model Linda Evangelista ne tarit pas d’éloges sur le cigare : "Quand vous en choisissez un, tout va mieux !"