Après quatre décennies tout ce qu’il reste de ce transatlantique, c’est un squelette naval échoué sur un banc de sable, à la façon d’une baleine rouillée. Les habitants de l’île qui avaient pillé le navire, égorgé les hommes d’équipage et violé les passagères sont tous morts depuis longtemps, de malnutrition ou de malaria. Sur l’île, une végétation épaisse et verdoyante a mâché les ruines de leurs paillotes et des papillons multicolores volent d’une fleur exotique à l’autre tandis qu’au cœur de la forêt résonnent les cris des vieux singes, derniers témoins à avoir vu des hommes.