C’est la substance de la communication gouvernementale tenue hier par Marie Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la femme et de la famille.
L’exploitation des jeunes filles et des enfants à des fins commerciales ou pornographiques, la diffusion d’images pornographiques impliquant des enfants et des adolescents, l’inceste…Voilà entre autres pans évoqués par la Minproff lors de la communication gouvernementale hier à Yaoundé.
En effet, cette sortie vient rompre son silence face aux déviances des adolescents et adolescentes et leur image dans les réseaux sociaux longtemps décriés par la société civile. « Des images indécentes et choquantes mettant en scène nos filles et nos enfants dans des séances de partouzes et de sextape inondent les réseaux sociaux depuis un certain temps. Le cas le plus récent est celui d’une jeune fille de 18 ans, abusée par des bourreaux, filmée en pleins ébats sexuels et dont les images et la vidéo ont été balancées dans les réseaux sociaux le mercredi 16 juin 2021, jour pourtant dédiée à la célébration de l’enfant africain », a-t-elle déclaré.
De tels actes odieux malsains ôteraient la dignité des enfants en leur livrant à la vindicte populaire. « L’acte en lui-même est déjà ignoble. Le publier l’est encore plus. Il s’agit là des faits réprimés par notre Code Pénal. Je saisis cette occasion pour dénoncer avec la dernière énergie de tels actes odieux et malsains qui chosifient la jeune femme, en font un objet sexuel, dénué de toute valeur. Dans ces rudes épreuves, les victimes ainsi que leurs familles peuvent compter sur le soutien aussi bien du gouvernement que toutes les femmes et familles du Cameroun », poursuit-elle. Par ailleurs, Marie Thérèse Abena désormais porte-parole des victimes des réseaux sociaux invite les parents à éduquer leurs progénitures sur les dangers des réseaux sociaux. « J’exhorte les chefs de familles, les parents et les communautés à redoubler de vigilance dans l’encadrement de leurs enfants, en leur inculquant des valeurs morales et éthiques, le culte du travail et de l’effort. Voici venir les vacances scolaires et universitaires, une attention soutenue doit être accordée aux enfants en leur trouvant des loisirs sains et instructifs, et en leur évitant des activités qui les exposent aux maux que nous dénonçons », conclut-elle.