Dans ce marché de l’arrondissement de Yaoundé I, le fruit est très cher et les clients ne sont pas satisfaits du service.
Les vendeurs, eux, sont aux abois concernant les pertes journalières cumulées dans les ventes. Bien qu’il ne soit pas encore abondant, le Safou, trivialement appelé Prune est déjà disponible dans les marchés de la capitale, spécialement au marché Mfoundi, fief de la vente de ce fruit. « Pour le moment ce n’est pas encore la saison des prunes. Celles que l’on vend actuellement nous proviennent de Makenene dans le département du Mbam et inoubou et Mougou dans la région du Littoral. Mais lorsque ce sera la saison proprement dite c’est à dire au mois de juillet, les fruits seront disponibles à Sa’a, Ebolawa dans la région du centre. » Explique Micheline Tatong, revendeuse audit marché. Au vu de sa rareté, pour le moment dans ses bassins de production, le safou connait donc une inflation considérable. « Etant donné que ce n’est pas encore la saison les sacs de prunes que nous achetions à 25000F nous reviens à présent à 35000F voire 40000F. Ce qui fait en sorte que nous soyons obligés de mettre moins de prune sur les tas et les vendre un peu plus chères » confie Thérèse Mbarga, vendeuse. Avis partagé par sa collègue Albertine Kachou, « ici au marché nous avons des grossistes chez qui nous achetons la marchandise donc on n’a pas à se plaindre du transport. Cependant les filets de prunes sont chers en ce moment surtout que la saison ne commence vraiment qu’au mois de juillet. Donc on gère avec les prix qui sont fixés».
Mécontentement
Cette technique de vente n’est pas appréciée par les consommateurs. « C’est vrai que la saison des prunes n’est qu’au début mais c’est exagéré. Il n’y a plus les tas de 200F.Les tas de 500F et 1000F ont 6 à 12 fruits par tas. Je préfère attendre la saison effective pour en acheter ». Anne Michelle, cliente du même marché est de cet avis. « Lorsque j’achète les prunes de 1000F et que je les apporte à la maison, les enfants se plaignent de la quantité. Et je ne peux pas me résoudre à dépenser plus de 1000 Fcfa par jour juste pour les prunes. Je préfère attendre quand il y’en aura en abondance ». Ce mécontentement des clients n’avantage pas les vendeurs qui se retrouvent avec des recettes moindres. « Il y a des jours où c’est difficile de rentrer avec 2000 Fcfa en poche. Alors qu’avant je me retrouvais avec près de 10000Fcfa par jour. Les clients se plaignent de la quantité et des prix par conséquent les recettes se font rares. » Déplore Michelle Kitio vendeuse.