L’établissement devait rouvrir en 2020 pour le 150e anniversaire de sa première inauguration, le 21 mars 1870, mais il a fallu compter avec la pandémie. La Samaritaine qui tire son nom d’une ancienne pompe à eau du voisinage, fut fondée par Ernest Cognacq, qui avait fait ses classes dans le commerce traditionnel et les grands magasins naissants.
Face à la Seine, à la hauteur du Pont Neuf, dans le Ier arrondissement de Paris, le site avait fermé en 2005 pour des raisons de sécurité. Le groupe du milliardaire Bernard Arnault était certainement le seul à pouvoir affronter quinze ans de travaux pour un coût de 750 millions d’euros. Entre 2012 et 2015, les travaux sont interrompus par une série de recours d'associations de sauvegarde du patrimoine, elles contestaient notamment la réalisation d'une façade tout en verre, côté rue de Rivoli.
Depuis 2001, LVMH était actionnaire majoritaire de ce grand magasin devenu déficitaire et il a eu quelque mal à faire accepter son projet placé évidemment sous le signe du luxe, un hôtel Cheval Blanc, la marque du groupe, de 72 chambres et suites avec une vue fabuleuse sur la Seine, il ouvrira le 7 septembre prochain. Il y a aussi quatre restaurants, dont un gastronomique dirigé par le chef triplement étoilé Arnaud Donckele, désigné chef de l'année par le Gault et Millau dans son édition 2020. Ce sont environ 3.000 personnes qui seront employées, entre un magasin qui proposera quelque 600 marques de luxe mêlant notamment mode, art de vivre, cosmétique et gastronomie et présentes sur 7 étages de La Samaritaine Paris Pont-Neuf, un hôtel cinq étoiles, des restaurants et des bureaux sur 15.000m2.
La Samaritaine se compose de quatre bâtiments dont un classé monument historique. Ces joyaux de l'Art nouveau et de l'Art déco ont subi une importante restructuration qui a respecté les éléments d'époque, mosaïques, émaux, verrières ou garde-corps en fer forgé sur lequel furent appliquées 16 000 feuilles d’or . On remarque que la superficie est passée de 30.000 m2 à 20.000.
À partir du mercredi 23 juin le public peut admirer cet ensemble fort réussi valorisera le quartier même si certains regretteront sans doute que ce grand magasin populaire qui dans les années 60 avait pour slogan «On trouve tout à la Samaritaine» soit devenu une oasis de luxe.
Rédaction internationale En savoir plus sur cet auteur
Il semblerait que nous apercevions enfin le bout du tunnel, la lumière de l’autre côté qui luit et qui nous fait espérer que la fin de la pandémie est proche.
LES BRÈVES