National Geographic a commandé début 2008 une étude sur les habitudes de consommation et la connaissance en matière d’écologie de 14 pays dans le monde : le Greendex. Cet échantillon représente 55% de la population mondiale et se compose de pays développés et émergeants.
Vous pouvez télécharger le rapport ICI , il fait 103 pages, alors permettez-moi d’essayer de vous en donner la quintessence.
Comme vous devez vous en douter, les mauvais élèves sont les pays développés : Les Etats-Unis, le Canada et la France méritent le bonnet d’âne. Mais détaillons un peu plus …
![I I](http://media.paperblog.fr/i/93/933004/rapport-greendex-L-2.jpeg)
Ces mêmes habitants privilégient la consommation de produits naturels ou « green » dans la mesure du possible, alors que ceux des pays développés y accordent moins d’intérêt bien qu’ils aient à leur disposition une plus vaste gamme de produits. L’abondance serait-elle elle le masque des valeurs environnementales ? Quand vous êtes face à un rayon de 10 mètres de large de marques et de types de yaourts, choisissez-vous selon le critère écologique ? Je suppose que la plupart des consommateurs prennent leur marque favorite sans se soucier de la composition (qui agit directement sur leur santé ) ni de l’impact sur l’environnement. Il faut que ça change !
![A A](http://media.paperblog.fr/i/93/933004/rapport-greendex-L-3.jpeg)
Plus surprenant, il semblerait que 3 personnes sur 4 soient d’accord avec l’affirmation : « Nous allons devoir consommer beaucoup moins pour préserver l’environnement pour les générations futures». Surprenant parce-que je pensais que l’idée du «après moi le déluge» était inconsciemment dans la plupart des esprits.
Un point cependant pour modérer ce résultat, nous n’avons souvent pas conscience de la nocivité de nos actions. Combiens de fois m’a-t-on dit : « Regarde, je suis écolo je tri mes poubelles et j’ai acheté une carafe Brita » C’est un très bon début, mais vous utilisez des lingettes nettoyantes, vous prenez votre voiture pour aller chercher le pain, vous achetez des produits importés et manufacturés … Non, ce n’est pas facile d’être écolo, même si la plupart des recommandations sont évidentes.
Ne devrions-nous pas faire une introspection positive : Si les Mexicains sont plus écolos que les Français, c’est surement parce qu’ils n’ont pas les moyens de se payer le même niveau de confort que nous, c’est alors peut-être par obligation. Mais demain ? Quand les économies mondiales seront bouleversées, quand les pays en développement atteindront un niveau équivalent au nôtre, devrons-nous leur donner comme modèles les individus égoïstes et matérialistes que nous sommes devenus ? Ne devrions-nous pas plutôt faire volte face et utiliser notre formidable technologie, notre progrès, nos capitaux à la construction de villes saines, à l’utilisation d’énergies propres, au partage des biens de consommation… A méditer !
![embouteillage embouteillage](http://media.paperblog.fr/i/93/933004/rapport-greendex-L-5.jpeg)
Il est maintenant temps de distribuer les baffes ! Le Brésils et l’Inde sortent en tête du classement Greendex, suivis par la Chine, Le Mexique, la Hongrie, la Russie. On retrouve ensuite l’Angleterre, l’Allemagne, l’Australie, l’Espagne et le Japon suivis comme je vous le disais de la France, du Canada et des Etats-Unis…
Les recommandations (qu’on a déjà entendu) du Greendex pour les pays développés (surtout les trois derniers !)
Mangez moins de viande, manger des produits locaux et naturels, dépenser moins d’énergie notamment dans l’habitation en optimisant son logement (fenêtres, isolation, ampoules, énergies renouvelables …), laver à l’eau froide (utilisez des balles de lavage !), minimiser l’utilisation des voitures individuelles, diminuer l’achat de produits sur emballés, diminuer la consommation de produits électroniques ( use only what you need ), recycler, réutiliser,
Une remarque sur cette étude, j’aurais personnellement aimé voir apparaître la Suède dans les pays sélectionné. On dit et on vérifie (notamment sur le blog de Grégoire !) qu’ils ont un style de vie différent du nôtre et beaucoup plus de considérations environnementales sur des petites choses simples mais quotidiennes. Pour l’édition 2009, peut-être ?