Dans la préface au livre Les Damnés de la terre de Frantz Fanon, Jean-Paul Sartre écrit « Abattre un Européen c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre ». Il défend ainsi le meurtre des civils blancs, comme il avait déjà manifesté sa haine envers les anti-communistes et les Américains par de terribles phrases restées célèbres. Au nom du progressisme, le crime est justifié, l’ennemi étant forcément coupable. C’est ce qui se passait dans les dictatures communistes qui avaient mis fin à la justice « bourgeoise ». Les procès n’avaient qu’un seul but, la condamnation des « ennemis du peuple » au nom de l’idéologie du Parti. Se dirige-t-on vers le même système en Occident ? Plusieurs signaux nous inquiètent.
Biden voit du racisme partout alors que les statistiques disent le contraire
Aux Etats-Unis, lors du procès Derek Chauvin, le policier accusé du meurtre de George Floyd, de nombreuses personnalités, y compris le président Biden, ont fait des déclarations péremptoires. Ils ont dit, certains l’ont même écrit, que l’affaire était une abomination, que justice devait être rendue au plus vite, qu’aucun doute n’était évidemment permis. « J’espère que le jury rendra un verdict juste », a déclaré Biden. Le président des Etats-Unis, le chevalier pur qui veut « batailler pour l’âme de l’Amérique », se permet de se prononcer sur un procès en cours en indiquant aux juges ses préférences personnelles. Ce n’est pas la première fois qu’il soutient la thèse que les Noirs sont le plus souvent victimes des policiers blancs, contre toute analyse objective des statistiques.
Nos ministres des Sports et de la Culture défendent un rappeur violent et anti-Blancs
En France, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a sans équivoque approuvé le choix du rappeur Youssoupha pour l’hymne des Bleus à l’occasion de l’Euro de football. Le rappeur, connu pour ses attaques contre les Blancs et les Occidentaux, avait appelé dans le passé à l’assassinat d’Eric Zemmour et décrit de manière très imagée sinon très subtile le sort que son extrême virilité réservait à Marine Le Pen. Mais c’est la ministre des Sports qui a été séduite. Bien sûr, ce qu’il a dit de la dame blonde, c’est un peu ennuyeux et « je ne peux que ne pas être d’accord », concède Mme Maracineanu. Mais c’est pour mieux l’excuser car ce qu’il veut, c’est « dénoncer les propos de Marine Le Pen en terme de racisme, de haine, qu’elle répand dans la société. » Pour elle, ce qui compte, c’est que "Youssoupha est un rappeur qui est populaire, qui est engagé contre le racisme, qui a des convictions. La Fédération de football est aussi engagée contre le racisme, le sport en général l’est aussi. Il promeut la diversité dans cette chanson. La diversité de cette équipe de football qui se réunit autour d’un même maillot, d’un drapeau français c’est quelque chose de magnifique, cela correspond aux valeurs du football". Youssapha émeut même la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot : « J’aime beaucoup Youssoupha, je suis allée à plusieurs de ses concerts ». L’hymne aux Bleus ? Eh bien, « C’est un hymne aux Bleus et l’hymne de Youssoupha ne me gêne absolument pas. »
Encore un peu et la justice progressiste remplacera la justice « bourgeoise » ou « blanche »
Pour rejoindre le troupeau des progressistes qui se répand même sur les terrains de foot, un rappeur noir est défendu par deux ministres. Qui ont relevé leurs masques jusqu’aux yeux pour ne pas voir sa violence. Roseline Bachelot, ministre de droite, Roxana Maracineanu, socialiste, réfugiée roumaine qui a fui le communisme… L’une comme l’autre auraient pourtant de bonnes raisons, même différentes, d’être consternées par ce genre d’excès.
Mais non. Le progrès était commandé par la science, le progressisme s’en réclamait parfois, il n’obéit plus maintenant qu’aux sentiments. Pire, au « ressenti ». La violence qui condamne a priori celui qui a tué George Floyd – son comportement a été condamnable, mais là n’est pas la question – comme celle qui vaut à Youssapha d’être encensé, sont l’une et l’autre irrationnelles. Aujourd’hui, toute attaque contre un Blanc innocente « quelque part », pour reprendre une expression très employée et bien commode, son auteur.
La fin justifie les moyens et les attaques, violentes ou pas, contre les Blancs, innocentent leurs auteurs. Encore un peu et la justice progressiste remplacera la justice « bourgeoise » ou « blanche ». Et Sartre apparaîtra comme un aimable velléitaire.