Conscients des difficultés auxquelles elles font face, le ministère des Affaires sociales et l’Ong Sightsavers appellent les journalistes à contribuer à leur processus d’inclusion.
Renforcer les capacités des hommes et femmes de médias sur la promotion des droits des personnes handicapées et la prise en compte du handicap dans les projets de développement locaux. C’est la mission que se donnent le ministère des Affaires sociales et l’organisation non-gouvernementale, Sightsavers. Les médias ont été identifiés comme des alliés incontournables dans le processus de plaidoyer en faveur des personnes handicapées. Pour ce faire, une session de formation sur l’approche handicap et le rôle des médias dans la promotion de l’inclusion s’est tenue le 18 juin 2021 à Yaoundé.
La nouvelle vision de la décentralisation et la mise sur pied des conseils régionaux avec ses démembrements au niveau local sont une occasion de mieux réfléchir sur la consolidation des acquis et l’amélioration des stratégies. « Les journalistes sont considérés comme des avocats de la personne handicapée qui vont transmettre leurs messages. Ils vont organiser des programmes radios et télé qui vont intégrer la personne handicapée. A ce moment, la population sera davantage édifiée sur l’implication de ces personnes et leur intégration. Ceci va également amener les journalistes à faire un distinguo entre l’implication, l’intégration et l’inclusion, et à dissiper tout malentendu par rapport aux différentes terminologies », a indiqué Rachel Edimo Mbappe, délégué régionale des Affaires sociales de la région du Centre.
Les personnes présentant des difficultés sensorielles et mentales ont des difficultés d’accès à l’information ; l’accès dans les édifices abritant les organes de médias est une autre préoccupation…Voilà cités quelques problèmes auxquels sont confrontées les personnes handicapées avec les médias. « Les médias sont une source de propagation des préjugés et des croyances erronées. Ils ont également une influence sur la construction des mentalités et la formation des opinions idéologiques », a souligné Noé Ngué, chef de la cellule de suivi au ministère des Affaires sociales.
Au cours des échanges, quelques mesures ont été présentées dans le but de faciliter leur inclusion parmi lesquelles : l’amélioration de la visibilité du handicap de manière quantitative et qualitative dans le traitement des sujets, la présentation du handicap de façon positive, objective et inclusive et non compassionnelle. Celles-ci permettront d’édifier davantage la population sur l’approche handicap.