Wonder Boy revient sur le devant de la scène avec le remake un peu trop léger de Asha in Monster World.
La série Wonder Boy a décidément le vent en poupe depuis plusieurs années. Après les excellents Wonder Boy : The Dragon's Trap et Le Royaume Maudit, c'est au tour du dernier épisode de la licence d'obtenir un remake en bonne et due forme. Wonder Boy : Asha in Monster World, initialement sorti sur Mega Drive en 1994 (sous le nom de Monster World IV), exploitait intelligemment la console en nous faisant véritablement voyager. Les sensations sont-elles aussi prononcées avec ce remake ? Réponse à travers ces différents paragraphes.
Wonder Boy, un remake des plus fidèles.
Ce qui frappe d'emblée lorsque l'on lance une partie est cette nostalgie de retrouver d'anciens menus, des personnages du passé, les musiques de notre enfance revisitées. Cette sensation, fort agréable, ne sera ressentie que par les joueurs ayant connus la version originale des années 90. Il n'empêche que les développeurs ont tenté de garder l'âme d' Asha in Monster World, et ce tout au long de l'aventure.
En effet, on retrouve les mêmes mécaniques de gameplay, de level-design, une patte artistique toute mignonne et colorée qui cache un univers pas si gentillet. La fidelité s'avère tellement poussée que les développeurs ont omis la sauvegarde automatique, nous forçant à sauvegarder manuellement et régulièrement pour éviter de perdre toute notre progression après un Game Over. Une idée... étrange, mais qui tient la route.
Une aventure rapide et peu inspirée.
Nous incarnons Asha, une jeune fille équipée d'une épée et d'un bouclier, dotée d'une mission capitale : sauver les esprits. L'univers s'inspire clairement des contes des Mille et une Nuits, un choix judicieux et bienvenu qui fait le café... ou plutôt la tisane. En revanche, les péripéties ne durent qu'un temps et le titre se finit assez rapidement. Il faut compter entre 6 à 8 heures pour en voir le bout. Même Shéhérazade avait su captiver l'attention du sultan Shahyar plus longtemps...
Au niveau du gameplay, le minimum syndical a été fait, mais cela reste fidèle à l'original. Asha peut sauter, attaquer à l'épée (sur les côtés, vers le bas et vers le haut), se protéger avec un bouclier et... c'est tout. Son compagnon volant bleu, un Pepelogoo, lui permettra de voler sur une courte distance, d'effectuer un double saut et de résoudre les énigmes qui parsèment les donjons. Rien de plus classique de la part d'un épisode signé Wonder Boy !
Wonder Boy, très avare en nouveautés
Malheureusement, c'est bien là où le bat blesse. En effet, ce remake n'apporte quasiment rien de neuf par rapport à l'opus original. Pire, on se retrouve avec les mêmes défauts qu'autrefois comme l'imprécision des sauts, le quatrième donjon avec la succession de mots de passe à noter / retenir pour pouvoir avancer, la sauvegarde manuelle qui peut te mettre dans de beaux draps si tu n'y penses pas, etc.
De même pour l'utilisation des objets dans le menu qui se révèle extrêmement laborieux au fil de l'aventure. Ces différents éléments finissent par alourdir l'expérience d'Asha in a Monster World. Pas de quoi vous faire lâcher la manette, c'est sûr, mais c'est franchement dommage. Cela n'empêche pas au titre d'être relativement correct dans l'ensemble.