En février 2020, un Camerounais apparaît dans un programme de la chaîne de télévision française Tf1.
Martin Mvondo, plus connu sous l’appellation de Président Amot, qui venait de s’organiser un mariage pompeux, était alors sélectionné aux côtés de trois autres couples pour un jeu télévisé sous forme d’infotainment. Les réseaux sociaux s’en sont fait l’écho. Au bonheur de celui qui sait se sonner une image people sur la place parisienne. Mais c’est moins un partisan des réseaux sociaux sous la forme sauvage. «Les Camerounais sont devenus tellement méchants, tellement jaloux, tellement aigris que par moments, je peux même rejoindre le président de l’Assemblée nationale qui disait que les réseaux sociaux sont devenus une bombe et c’est vrai. C’est dangereux vraiment», dénonçait-il déjà sur le plateau de Dimanche avec vous, une émission d’Equinoxe Tv. «Il y a des gens qui s’amusent sur les réseaux sociaux, qui ne s’intéressent qu’aux autres. À qui ces réseaux sont en train de profiter», insistait-il. Après avoir été lui-même victime de ces nouveaux médias encore difficiles à contrôler et qui sont utilisés pour ternir des réputations et salir l’image.
Au moment où le Cameroun vit une série de scandales avec des personnalités publiques exposées dans leurs intimité sur les réseaux sociaux, « président Amot plaide encore pour une meilleure utilisation des réseaux sociaux et pense que les pouvoirs publics doivent s’y pencher pour préserver les vies et l’image », s’en fait l’écho Alain Roosevelt Tidjio, député suppléant et admirateur de ce jeune compatriote qui « se démarque tant à l’extérieur qu’au Cameroun ».
Martin Mvondo est un opérateur économique basé en région parisienne et spécialisé dans l’immobilier et les placements de fonds en bourse. Mais c’est davantage dans le domaine du sport et surtout de la culture que Président Amot est connu. Mécène de son état, dans un environnement infesté d’individus malhonnêtes, irrévérencieux et menteurs, l’ancien manager général du Canon sportif de Yaoundé, et promoteur culturel, à la générosité reconnue publiquement, est parfois perçu comme un « feyman », c’est-à-dire de façon triviale, un escroc. Le monde de l’art et celui du sport étant généralement des refuges privilégiés de cette race d’individus qui a fait la triste réputation du Cameroun à l’extérieur. «Un feyman ne pourrait pas comme moi apparaître dans un programme de la prestigieuse télévision française Tf1. Il se ferait presque immédiatement arrêter », réagit-il. Regrettant que tout succès soit perçu comme le fruit de basses besognes, l’homme a toujours appelé au changement de mentalités, mais surtout, que chacun cultive l’esprit d’entrepreneuriat et croit au succès.