Voilà, je suis rentrée mais je n'ai pas encore ressorti les casseroles.
Quelques tomates à la croque au sel qui ont fini de mûrir pendant notre absence, un morceau de Cantal entre-deux rapporté dans les bagages ont fait notre dînette de retour.
Ensuite, lecture du courrier, j'en profite pour vous remercier pour vos gentils messages, et enfin, un petit plongeon dans les photos avec une tentative de tri, ce qui n'est pas le plus simple.
De tous les endroits où nous sommes passés, je décerne une mention tout à fait spéciale pour Belcastel et l'hôtel restaurant du Vieux Pont dont les propriétaires qui nous ont gâtés… énormément.
Si vous passez par là, allez les voir, allez vous régaler et si vous le pouvez aussi, profitez des chambres qui sont ravissantes.
La cuisine de Nicole Fagegaltier est ailleurs, elle est différente et je ne peux pas lui donner de qualificatif.
Ce n'est ni la tradition de sa région, ni la modernité devenue un classique dans bien d'autres lieux, c'est SA cuisine et c'est réussi parce que c'est sincère, authentique et rudement bon.
Il y a quelques plats magiques comme les cuisses de grenouilles accompagnées de petits pois et pois gourmands avec leur purée d'amandes blanches et une émulsion d'amandes… un parfait mélange de saveurs et de textures. Les couleurs sont aussi là dans l'assiette blanche pour flatter l'oeil aussi .
Et que dire aussi du fois gras poêlé sur une nectarine rôtie et sa rhubarbe acidulée?
Rien de plus, si ce n'est que c'était tellement bon que je retiens l'idée et que je vais essayer de la copier.
Pour ma part, je ne sais pas réellement faire la critique gastronomique.
Je ne me sens toujours pas à ma place dans ce rôle qui va si bien à Patrick Chazallet. Je me régale à chacun de ses comptes-rendus.
Et si je ne parle pas toujours des restaurants où je vais, je sais apprécier, "décortiquer" aussi, ce que je mange et j'ai trouvé mon bonheur dans ces dîners (il y en a eu 2), plus que lors de notre soirée chez Troisgros il y a quelques temps.
La perfection du lieu et de la cuisine ne m'avaient pas éblouie. C'était une mécanique parfaitement huilée, mais il y manquait, à mon idée, un peu d'âme.
A Belcastel, au contraire, tout est bien huilé aussi, mais de l'âme il y en une ou plutôt deux.
Car, l'accueil est comme la cuisine. On se sent tout de suite bien quand Michèle Fagegaltier ou le sommelier s'occupent de vous et quand on s'en va, on n'a qu'une envie, y retourner.
Pour les autres mentions, un coup de cœur à la bastide royale de Sauveterre de Rouergue, un havre de paix et de beauté.
Désolée, pour la lumière un peu crue de la photo, mais il était 15 heurres, le soleil cognait et il valait mieux se réfugier sous les arcades, comme cet habitant.
Avant qu'il ne pousse cette porte, à l'abri des regards et de mon objectif...
Le promeneur n'était pas jeune, la porte non plus!
Sur la route, nous avons aussi été séduits par cette vue intrigante avec ce paysage émaillé de grandes plaques rouge.
La terre et la roche ont une teinte étonnante et on comprend mieux pourquoi la basilique de Rodez ou l'église d'Espalion sont si colorées.
A Rodez même , une autre belle surprise nous attendait, 7 vitraux modernes colorés et très beaux dans la basilique. Pas faciles à photographier sans pied dans l'obscurité de la basilique mais vous pouvez quand même admirer ce poisson.
Et voilà, sur ces quelques mots et photos, je vais dès maintenant réfléchir à mon prochain menu et je vais filer au marché pour mettre en pratique cette phrase trouvée sur une maison à Sainte Eulalie d'Olt.
Je prends cette belle porte, au revoir...
A demain... pour une recette estivale, bonne journée.