Série noire pour les fonctionnaires après leur enlèvement dans le Ndian par un groupe armé.
Les autorités camerounaises confirment la mort du responsable départemental du ministère, de la planification et de l’aménagement du territoire dans la localité du Ndian au sud-ouest anglophone du pays. Ce dernier qui faisait partir des six autres fonctionnaires de l’État enlevé en semaine par un groupe armé a été exécuté hier. Mabia Johnson Mudika a été tué en captivité par ses ravisseurs, selon les sources officielles. Son corps abandonné a été retrouvé ce vendredi, abandonné par les auteurs du crime. Âgé de 42 ans, le défunt était jusqu’à sa mort délégué départemental par intérim du ministère, de la planification et de l’aménagement du territoire pour le Ndian, une localité de la région anglophones du Sud-ouest où sévit un conflit séparatistes.
La victime fait partie des six fonctionnaires de l’État dans le Ndian kidnappés le 15 juin dernier par un groupe armé du mouvement séparatistes anglophone. Ils ont été enlevés à Misore-Balue, un village de l’arrondissement d’Ekondo-Titi, près de Mundemba. Les six fonctionnaires étaient reunis au même endroit à l’occasion d’une descente sur le terrain pour procéder à une démarcation devant faciliter le travail de construction des lignes électriques. Jusqu’à ce samedi, on est toujours sans nouvelle des cinq autres, à savoir les responsables locaux des ministères des Domaines, du Développement urbain et de l’Habitat, de l’Eau et Energie, des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie et le chef service des domaines du Ndian. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux et authentifiée par les autorités camerounaises, un groupe séparatiste a revendiqué ce kidnapping et exige une pour libérer ces fonctionnaires détenus dans un endroit tenu secret. Le montant exigé par les ravisseurs est de 6 milliard Fcfa.
Nwafua Lawrence Forwang préfet du Ndian, et les forces de défense et de sécurités sont entrés en contact avec les fonctionnaires kidnappés pour tenter de les libérer en vain. L’exécution de ce fonctionnaire de l’État suscite indignation et condamnation à travers le Cameroun. Ce n’est pas la première fois que des fonctionnaires sont enlevés et exécutés depuis le début en 2016 de la crise dans la partie anglophone du Cameroun. Le 11 février 2018, Marcel Namata Diteng, sous-préfet de Batibo avait été kidnappé et exécuté par des séparatistes. Un mois plus tard, les séparatistes kidnappaient et exécutaient Animbom Aaron Akiabom, délégué régional des Affaires sociales pour le Nord-Ouest, l’autre région anglophone.