L'écart fédéral se réduit pour passer à seulement trois points d'avance. La Californie annoncée gagnée par Obama il y a 10 jours est donnée gagnée par McCain hier par un sondage Rasmussen et avec un écart significatif (50/38). Que se passe-t-il ?
La communication Républicaine fait son travail. Le Parti Républicain construit ses campagnes sur la victoire par élimination de l'autre candidat. C'est le premier parti à systématiser "l'élection par le rejet de l'autre candidat".
Au départ, les démocrates pensaient revivre 1996 (Clinton/Dole). A cette époque, à Clinton, la jeunesse, l'imagination, le "pont vers le futur" et à Dole le passé respectable mais le passé d'abord, la rigidité de doctrine ...
Seulement 2008 ne sera pas 1996. En 1996, l'économie allait bien. Clinton est accroché par des frasques personnelles mais il incarne la gestion sérieuse face au dogmatisme républicain. Dole est l'incarnation de la caricature du "Sénateur Washingtonien" peu à l'aise sur le terrain.
En 2008, Obama est encore peu connu. Il est Sénateur depuis seulement trois ans. McCain réussit le retour aux racines dans l'Amérique profonde où il passe bien. Le schéma est tout différent.
En réalité, c'est à la sortie de la convention de Denver qu'on verra la situation de départ pour le dernier sprint. Obama aura-t-il creusé un écart suffisant pour résister à l'érosion de la convention républicaine qui suit de quelques jours.
Pour le moment, aucun pronostic n'est possible sauf celui de considérer que l'élection 2008 s'annonce à ce jour très serrée et incertaine.