La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme, du multiculturalisme et du vivre ensemble est dans la capitale économique du Cameroun depuis le 15 juin dernier pour entretenir les différentes couches de la société sur l’intérêt de lutter contre ce fléau.
«Le vivre ensemble! Un atout majeur pour la paix, le développement et l’unité nationale. Vivons ensemble dans la paix et la solidarité comme des enfants d’une même patrie, Vivons ensemble en harmonie». Ce message fort évocateur et plein de sens est écrit en français et en anglais sur ces affiches que les membres de la Commission nationale du bilinguisme et du multiculturalisme distribuent à tous ceux qui prennent part à ces activités.
Dans la capitale économique du Cameroun depuis le 15 juin 2021, les membres de la Commission nationale du bilinguisme et du multiculturalisme sont en campagne. Ils sont venus sensibiliser les populations de la ville de Douala sur les conséquences des discours de haine et lutter aussi contre la xénophobie. Deux fléaux qui détruisent considérablement la cohésion sociale et l’unité nationale d’un pays. Conduite par l’ancienne ministre de la Culture Ama Tutu Muna qui représentait le président national de cette commission Peter Mafani Mussongue, cette commission avait des missions précises. Discuter avec toutes les couches de la société et les inviter à lutter contre la xénophobie. «Nous sommes venus à Douala dans la région du Littoral pour lancer une nouvelle campagne nationale contre le discours de haine et la xénophobie. Nous sommes venus pour qu’ensemble nous chassions le démon qui hante notre pays», a précisé Ama Tutu Muna lors de la cérémonie d’ouverture de cette campagne. « Le présent colloque s’inscrit donc dans le cadre de notre stratégie visant à élargir le champ de la lutte contre ce fléau. En effet, nous sommes convaincus que ce n’est qu’en adoptant une approche globale et holistique que le discours de haine et la xénophobie pourront être attaqués de front et enrayés au Cameroun», a précisé cette dernière.
Bien avant cette déclaration, c’est le représentant du gouverneur de la région du Littoral qui attirait l’attention des populations sur les conséquences de la promotion du discours de haine et de la xénophobie. «La xénophobie et le discours de haine constituent des dangers pour la construction d’une nation paisible. La campagne contre la xénophobie et les discours de haine visent à protéger notre patrimoine commun qu’est le Cameroun. Nos ancêtres nous l’ont légués et nous allons aussi le légué à nos enfants. Le vivre ensemble n’est pas une donnée, mais une construction permanente», va-t-il préciser.
Pour tenter de trouver des solutions à ces problèmes qui gangrènent la société camerounaise depuis plusieurs années et qui a connu un pic ces derniers mois, les membres de la Cnpbm ; s’entretiennent depuis leur arrive dans la ville de Douala avec les hommes politiques, les responsables de la société civile, les chefs traditionnels et religieux, les responsables d’administrations et pleines d’autres responsables de la société. Il est surtout question durant ces échanges, de proposer une définition largement acceptable des deux phénomènes ;d’examiner l’arsenal d’instruments internationaux, régionaux et nationaux qui sont en vigueur pour combattre, de déterminer les causes, manifestations et conséquences possibles du discours de haine et de la xénophobie, en vue de prescrire le meilleur traitement susceptible de les juguler. Bref, les différentes personnes conviées à ces rencontres apportent toutes des propositions pour résoudre ce problème. Des propositions qui seront transmises aux président de la république pour certainement des applications futures.
D’après des participants, la situation est critique au Cameroun. Et il faudra prendre des mesures urgentes pour que le spectre du génocide rwandais qui nous hante ne soit que de mauvaise pensée.