Le jour a fait le tour de quelques marchés de la capitale et a remarqué l’augmentation des prix de certaines denrées alimentaires.
Deux poignées de main d’ail à 500fcfa
Grâce à ses propriétés antiseptiques, la consommation de l’ail aide à combattre plusieurs maladies. Certes la science moderne n’a pas validé toutes ces croyances mais, on peut en consommer sans excès : chose que de nombreux Camerounais ont adopté. Certains l’utilisent aussi pour purifier leurs maisons ; disent ils. L’ail repousse les forces occultes. Au « secteur de l’ail », au marché du Mfoundi, deux poignées de main d’ail valent 500 Fcfa. Le kilo quant à lui, est vendu à 2500 au lieu de 1500 comme pendant le mois de février, période pendant laquelle l’ail abonde. Au marché du huitième, un vendeur nous confie qu’il y’a de cela deux semaines le sac de 100kg d’ail coûtait 200 000 Fcfa et aujourd’hui, il faut débourser 180 000 Fcfa. Une somme que les commerçants trouvent exorbitante. Selon eux, ce prix est exagéré. «D’habitude la même quantité est vendue à 120 000 et 150 000 Fcfa dans le pire des cas. Cette fois nous sommes perdants », s’écrie Adamou, commerçant d’ail.
Le citron coûte toujours cher
Prisé depuis la survenue du coronavirus au Cameroun en mars 2020 pour ses vertus thérapeutiques, le citron est l’un des ingrédients importants du « thé miracle anti-Covid-19 ». Ses prix varient en fonction des marchés. Vert ou jaune, le petit fruit acide qui facilite aussi la perte du poids, se vend 10 ou 12 à 500 Fcfa au marché du Mfoundi. Les tas de 100 ou de 200 Fcfa sont quasiment introuvables dans ce marché. « Lorsque le Corona sévissait, vous nous vendiez le citron à 50 FCFA l’unité, nous avons compris que c’était parce que le fruit était très sollicité. Maintenant que c’est la saison pluvieuse où c’est censé être moins cher pourquoi 4 petits citrons à 100fcfa ? », s’étonne, l’air contrarié une ménagère auprès d’une commerçante. Cette dernière n’a en revanche aucune explication à donner. Au marché Mokolo, cinq citrons sont servis à 100fcfa, au marché Melen quatre petits fruits acides coûtent 100fcfa.
Le corossol abonde dans nos marchés
D’un aspect extérieur vert sombre avec des épines et d’une chair blanche pulpeuse avec des graines à l’intérieur, le cachiment plus connu sous le nom de corossol est souvent rare et cher dans les marchés du Cameroun même pendant sa saison. Il est planté pendant les mois de mars à août puis récolté entre juin et septembre. Ainsi, on le retrouve sur les étals plus aisément durant ce mois de juin jusqu’en février, nous explique un grossiste. Dans les marchés Huitième et celui du Mfoundi, les tas coûtent 500fcfa et sont composés de 3 fruits de taille moyenne non mûrs. Au marché Melen par contre, le fruit mûr est vendu 300 Fcfa pour le plus abordable. Les prix des paniers varient entre 9000 et 15000fcfa, en fonction de la grosseur et de la qualité des fruits ainsi que de la grosseur du panier.
4 doigts de banane plantain à 500 Fcfa
Sous forme vapeur, pilée, frite ou braisée, la banane plantain est l’une des tubercules les plus consommés au Cameroun. Sa rareté sur le marché ainsi que la montée en flèche de ses prix contrarient de nombreuses ménagères. Face à cette rareté, maman Hélène du marché Melen se procure le plantain au marché Mokolo au petit matin. Le régime de plantain qu’elle a l’habitude d’acheter en saison sèche entre 2000 et 3000fcfa lui revient actuellement de 4000 à 5000fcfa. Elle est obligée de revendre à partir de 6000 Fcfa pour avoir un peu de bénéfice. Au marché d’Ekounou, 4 doigts de plantains sont vendus à 500fcfa soit 1 doigt à 125Fcfa. Les grossistes du marché Huitième expliquent qu’en saison pluvieuse, les vents violents font tomber les bananiers alors qu’ils ne sont pas encore arrivés à maturité et le transport des marchandises devient difficile à cause de l’impraticabilité de la route. « Aucun commerçant ne vend pour perdre, nous sommes obligés d’élever les prix pour nous en sortir », dit Emmanuel, un grossiste.