Le président de la Commission de l’éducation, de la formation professionnelle et de la jeunesse pose le problème et ce qu’il faudra faire pour des choix plus justes.
Quel était l’objet de la réunion de la commission de l’éducation, de la formation professionnelle et de la jeunesse que vous venez de présider ?
L’objectif principal de cette assise était la relance des activités mais surtout l’adoption d’une feuille de route pour la commission de l’éducation, de la formation professionnelle et de la jeunesse. Contrairement à ce que certains pensent, les commissions ne sont pas seulement mises en place pour voter ou étudier les projets de lois. Les commissions accompagnent et contrôlent les institutions de la République relative à la dite commission. C’est pour cette raison que nous sommes assis ici au vue de recenser tous les problèmes que rencontrent les ministères de l’Education de base, des Enseignements secondaires, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de l’Enseignement supérieur. Nous allons adopter une feuille de route qui va nous permettre de nous rapprocher de ces différents ministères dans l’optique de leur poser des problèmes et de trouver des solutions. Le député est élu pour défendre les intérêts des populations.
Quels sont les problèmes qui ont été évoqués ?
Nous avons évoqué les problèmes de la délinquance juvénile dans nos écoles, ceux de la corruption dans le système scolaire camerounais en particulier dans la commission nationale du livre scolaire. Nous avons reçu beaucoup de plainte directes ou à travers des medias. Ces plaintes venaient également des éditeurs, des syndicats ; des Camerounais… Plusieurs corporations se plaignent du management au sein de cette commission-là. Nous nous sommes dit qu’il faut poser ces problèmes aux différents ministères.
Les problèmes liés aux manuels scolaires reviennent systématiquement à la veille de chaque rentrée. Comment la commission dont vous avez la charge
compte-t-elle se déployer pour juguler cette situation ?
Nous commençons d’abord par entrer en contact avec le président de cette commission qui n’est autre que le Premier ministre. Nous voulons attirer son attention sur toutes ces irrégularités. Il y a même le problème du choix des manuels scolaires. Le choix est-il adéquat ? Est-ce que notre système scolaire, à la limite des intérêts égoïstes des uns et des autres, n’est pas sacrifié. Nous entendons rencontrer dans les prochains jours le Premier ministre en tant que président de cette commission. Qu’il prenne des dispositions nécessaires afin que le choix des manuels scolaires soit fait de manière juste afin que nos enfants soient les premiers bénéficiaires.
Est-ce qu’on peut avoir quelques éléments clés de la feuille de route que vous venez d’adopter ?
Nous comptons nous réunir davantage en dehors des sessions à travers des moyens de communications modernes ; Ces moyens (groupes, forum) vont nous permettre de communiquer de manière permanente afin de relever des couacs constatés dans ces ministères. Nous allons envoyer des correspondances à ces différents ministères afin de nous présenter et attirer leur attention. Nous ne venons pas seulement en gendarme mais pour les accompagner. La meilleure façon de contrôler l’action du gouvernement c’est à travers les commissions.