Les élections régionales et départementales auront lieu les deux prochains week-ends. L'abstention risque d'être importante, probablement avec moins de 20 % de participation.
Pour autant, cela n'empêchera pas les futurs exécutifs locaux de prendre des décisions importantes, notamment, en matière d'aides sociales, de transports, de collèges et lycées, de sécurité incendie, de voirie, de vie associative durant 6 années.
D'un point de vue théorique, la décentralisation devait démocratiser le système politique en rapprochant les citoyen-ne-s des centres décisionnels. Mais, en reproduisant au niveau local les formes traditionnelles des appareils exécutifs et délibératifs, les citoyen-ne-s ne se sont jamais sentis acteurs !
La décentralisation a multiplié les centres de décisions et apporté de l'opacité, si bien que peu de citoyen-ne-s savent exactement quelles sont les compétences des uns et des autres. Les grandes régions imposées par Hollande ont aggravé la situation, éloignant les citoyen-ne-s des pouvoirs exécutifs régionaux, concentrant les activités aux alentours de quelques capitales régionales et créant des déserts dans les campagnes et les autres villes. En définitive, la décentralisation a produit les effets inverses aux objectifs de départ !
Aussi, il serait temps de la revoir de fond en comble. A mon sens, elle devrait exister exclusivement et pleinement au niveau communal en réformant le fonctionnement des conseils municipaux et en étendant leurs attributions. Cela simplifierait l'ensemble du système, limiterait le nombre d'élus locaux et de baronnies locales et permettrait à toutes et tous de savoir clairement les compétences des uns et des autres. Il faudrait aussi veiller à revoir les formes d'élection des responsables aussi bien au niveau communal que national pour permettre au peuple de prendre lui-même les décisions, directement ou via des représentants qui le représentent vraiment..