Inde - Vague d'attentats meurtriers en Inde
Une trentaine de personnes ont été tuées et au moins 88 autres blessées, samedi, dans l'explosion d'une quinzaine d'engins dans la vieille ville à prédominance musulmane d'Ahmedabad.
Vendredi, 8 bombes avaient déjà explosé à Bengalore faisant au moins un mort et 6 blessés.
Une trentaine de personnes ont été tuées et au moins 88 autres blessées, samedi, dans l'explosion d'une quinzaine d'engins de faible puissance dans la vieille ville à prédominance musulmane d'Ahmedabad, dans l'ouest de l'Inde. Vendredi, huit bombes avaient explosé à Bengalore, l'un des principaux centres de sous-traitance de l'Inde où sont implantées de nombreuses sociétés étrangères, faisant au moins un mort et six blessés.
Les explosions de samedi sont "l'oeuvre d'un groupe terroriste qui veut déstabiliser le pays", a déclaré Shriprakash Jaiswal, secrétaire d'Etat à l'Intérieur du gouvernement fédéral à la chaîne d'informations télévisée Sahara News. Plusieurs chaînes de télévision disent avoir reçu un courrier électronique d'un groupe se baptisant "Moudjahine indiens" au moment des explosions, qui se sont produites en l'espace d'une demi-heure autour d'un marché et d'un hôpital. Ce groupe avait revendiqué en mai huit attentats à la bombe qui avaient fait 63 morts à Jaipur, également dans l'ouest du pays.
Mosquées, temples hindous, trains...
Ahmedabad est la principale ville de l'Etat du Gujarat, théâtre en 2002 d'émeutes intercommunautaires qui auraient fait jusqu'à 2.500 morts, principalement des musulmans.
La police a dit n'avoir jusqu'ici que peu d'éléments sur les attentats de vendredi à Bangalore tout en disant soupçonner le Mouvement - interdit - des étudiants islamiques d'Inde. Un autre engin non explosé a été découvert samedi dans une galerie marchande de Bangalore, mais on ignore s'il venait d'y être posé où s'il aurait dû exploser la veille.
L'Inde a subi ces dernières années une vague d'attentats dont les cibles allaient de mosquées à des temples hindous en passant par des trains. Ces attentats ne sont généralement pas revendiqués, mais les autorités soupçonnent des activistes pakistanais ou bangladais d'être derrière la plupart de ces actions.