Ce livre est une lettre d'amour, une lettre de désamour. La narratrice interpelle son amant, celui qui n'est plus, celui dont l'accident a déchiré la vie. Elle raconte ses voyages à Vomi (Berck ?), ses dimanches à l'hôpital, ses instants avec un homme paralysé, qui ne peut plus communiquer sinon par clins d'œil. Elle conte ce qu'était son enfance, par quelques bribes, elle détaille certains rendez-vous avec cet homme si fort, si grand, que rien ne semblait pouvoir réduire. Elle revient sur leurs divorces, sur leur volonté de n'être que l'un pour l'autre, sur les amants qui la consolent, qui la font se sentir vivante. Mais il y a aussi l'épouse, celle dont le deuil compte, celle à qui parlent les médecins, celle à coté de qui notre amoureuse parait transparente, inexistante, éternelle ombre que sont les maîtresses... Ce livre est un petit mot chuchoté à l'oreille, il alterne le "tu", le "vous", il nous effleure mais ne nous touche pas toujours réellement.
Un livre qui me donne envie de lire le scaphandre et le papillon.