Le procès du 04 juin dernier a été renvoyé pour permettre à la défense de permettre à ces personnes, de comparaître le 4 juillet prochain.
Léa Dipoko et Wilfried Joseph Mbarga sont-t-ils innocents du crime qui leur est reproché ? Tout le monde est curieux de voir leurs témoins et surtout d’entendre ce qu’ils auront à dire le 4 juillet 2021, pour la défense des accusés. Ces deux jeunes gens, âgés respectivement de 32 ans et 26 ans, sont accusés de l’assassinat en coaction de Cédric Momo, se souvient-on, le jeune médecin, tout juste sorti de l’école et qui entamait une carrière, à seulement 25 ans.
Le 04 juin dernier, était donc jour d’audience au tribunal de grande instance du Mfoundi. Cette affaire est intitulée ministère public/Cédric Momo, contre Léa Dipoko et Wilfried Joseph Mbarga, tous sous mandat de dépôt du 11/11/2019 pour assassinat en coaction. C’est aux environs de 16 h que l’affaire est appelée ce jour-là, sous le chahut des autres détenus qui, fatigués de la longue attente, ont déjà vu une vingtaine d’affaires défiler sous leurs yeux, sans que la leur ne soit appelée. Pourtant, ceci n’a pas suffi à interrompre l’audience déjà ouverte : « l’affaire a déjà été appelée, nous allons seulement la poursuivre », lance la présidente de la collégialité. Et d’enchaîner directement à l’endroit du conseil des accusés : « Me, pourquoi n’êtes-vous pas prêts ? », en réponse à la demande de renvoi de ce dernier qui l’a tout de suite sollicité dès l’appel de l’affaire. Me Njoya, avocat commis d’office pour défendre les présumés assassins répondra qu’il n’a été constitué que lors de la dernière audience, et qu’il n’a même pas encore connaissance de l’affaire. La preuve, avant le début de l’audience, on pouvait le voir avec ses clients au fond de la salle en grande discussion sur certainement la ligne de défense à adopter. Une discussion qui à en juger par la demande de renvoi de ce dernier, n’a pas connu une issue heureuse, les différents accusés ne s’entendant pas sur une seule version de fait.
Selon des indiscrétions, le nommé Léa Dipoko, principal accusé et identifié par le témoin de l’accusation comme étant celui qui s’en est pris à Cédric Momo sous ses yeux ce matin-là, veut faire porter toute la responsabilité du crime à son coaccusé Wilfried Mbarga qui refuse de répondre tout seul.
L’on se souvient encore des circonstances tragiques du décès de Cédric Momo. C’est le 03 novembre vers 23 h que Cédric Momo a quitté le domicile familial après avoir reçu le coup de fil d’un ami qui l’invitait à le rejoindre pour une soirée arrosée avec d’autres copains. Le 4 aux aurores, une dame, commerçante au marché de Mvog Atangana Mballa débarque au domicile des parents de ce jeune homme qu’elle connaissait pour l’avoir souvent aidé à porter ses bagages lors de ses retours du marché. Elle leur fait part d’une scène dont elle a été le témoin quelques minutes plus tôt devant son étal : elle a vu Cédric poursuivi par deux jeunes délinquants, dont elle pouvait parfaitement identifier l’un d’eux.
P.N