Une photo saisie par Bernardino Avila pour Página/12
dans la foule des supporters en deuil le jour de la veillée funèbre
Les procureurs en charge de l’instruction sur la mort de Diego Maradona, qualifiée d’homicide volontaire, entament aujourd’hui une quinzaine qui sera consacrée aux premiers interrogatoires des sept suspects. Il s’agit de trois infirmiers, d’un psychologue, de deux médecins et d’un cadre de santé employé par la société d’assurance médicale qui avait obtenu le contrat d’hospitalisation à domicile de la star du football quelques jours à peine après une opération cérébrale dont les experts disent maintenant qu’elle n’était sans doute pas indiquée.
Cette phase procédurale devrait se prolonger jusqu’au 28 juin, date où doit être entendu le docteur Leopoldo Luque, qui est accusé d’avoir établi des faux pour faire sortir précocement son patient de la clinique où il avait été opéré et qui a par la suite échangé avec la psychiatre un grand nombre de SMS qui mettent au jour leur parfaite connaissance de la gravité de l’état de Maradona et leur détermination à ne rien faire pour empêcher ni même retarder l’issue fatale. C’est le principal mis en cause dans cette affaire.
Aujourd’hui, c’est l’infirmier de nuit qui est entendu, lui qui avait laissé son patient sans aucun soin pendant toute la dernière nuit avant sa mort en espérant pouvoir se décharger de sa responsabilité sur sa consœur de jour, qui s’est bien gardée elle aussi d’entrer dans la chambre du malade en prenant son service. Il semblerait qu’ils n’avaient pas la formation pour traiter un malade aussi difficile que celui-là et qu’ils avaient une peur bleue de ses accès de colère et de sa violence, dus à un mauvais protocole de sevrage toxicologique mis en place par la psychiatre.
Les sept suspects devraient sortir de cette quinzaine formellement inculpés ou relaxés.
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller plus loin :
lire l’entrefilet de La Prensa