Non, Sarkozy n’est pas bling-bling selon le mot en vigueur dans les médias et qui ne signifie finalement pas grand-chose. Sarkozy n’est pas clinquant, il est vulgaire.
Sarkozy est vulgaire dans sa manière de marcher en roulant les épaules, imitant sans s’en rendre compte la racaille qu’il dénonce.
Sarkozy est vulgaire dans sa manière de parler, de brader la rhétorique comme les marchands de tapis ou les joueurs de bonneteau.
Sarkozy est vulgaire comme son compère Bernard Tapie à qui il vient de refiler un sérieux coup de pouce dans son combat contre le Crédit lyonnais. Sarkozy est vulgaire dans sa manière de la jouer peuple, de taper sur l’épaule du citoyen comme Chirac tapait sur le cul des vaches. Sarkozy est vulgaire dans sa manière de faire croire aux Français qu’il détricote le droit du travail pour leur bien.
Sarkozy est vulgaire dans sa manière de jouer avec ses montres de marque, d’étaler le pognon qu’elles ont coûté à défaut de pouvoir disserter de leur esthétique.
Sarkozy est vulgaire dans sa manière de triturer son téléphone, d’envoyer des SMS à tout propos, comme si seul son petit ego pouvait avoir de l’importance sur la scène du monde.
Sarkozy est vulgaire dans sa manière d’exhiber ses femmes comme on exhibe une décapotable, vulgaire jusque dans les manières de son fils Jean qui le singe. Sarkozy est vulgaire comme Berlusconi, la honte de l’Italie, comme tous les petits dictateurs d’opérette.
Sarkozy est vulgaire comme un hamburger trop mou, comme un soda trop sucré, comme les états d’âme des stars d’Hollywood, comme l’horoscope sirupeux des magazines féminins, comme la dérision institutionnalisée dans les émissions de télé, comme l’omniprésence du bruit dans les lieux publics. Mais ne nous y trompons pas. Sarkozy est notre président parce que nous devenons vulgaires. Il est le symptôme de notre maladie, de notre vacuité, de notre néant, de ce que nous sommes en train d’abandonner tout sens des valeurs pour devenir de simples marchandises.
Bruno Testa
http://menilmontant.noosblog.fr/mon_weblog/2008/07/vulgarit-de-sar.html