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Heur et malheur de l'art moderne

Publié le 14 juin 2021 par Christophefaurie

La "création contemporaine" a envahi France Musique. 

Une théorie. Au 19ème siècle, l'art a fait l'objet d'une mode dans la haute société. Comme on le lit chez Proust, sa principale occupation était de faire preuve de "bon goût", en découvrant de nouveaux talents. Par conséquent, le véritable artiste devait être un innovateur, cf. les impressionnistes, Cézanne, Whistler, Picasso... Il "épatait le bourgeois", en le choquant. Et il devenait très riche. Mais le bourgeois, épaté, a vu le parti qu'il pouvait tirer de l'affaire. Il a acheté l'art. Il se fiche qu'il soit laid, ou qu'il soit beau. Le tout est qu'il fasse l'objet d'une sain mouvement spéculatif, comme une action. Seulement il a acheté l'art matériel, ce qui peut être acheté, donc les tableaux et pas la musique. 

Aujourd'hui les milieux intellectuels pensent toujours que le véritable artiste doit choquer les conventions, parce qu'il doit être en avance sur son temps. Et qu'ils sont des précurseurs du changement. Seulement, là où il n'y a pas spéculation, il n'y a pas de marché pour l'art révolutionnaire. Il y a Radio Classique. 


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