Liz est médecin aux urgences pédiatriques, or ce soir-là, elle reçoit le bébé de son amie Jess. La petite Betsey âgée de dix mois présente les signes d'un traumatisme crânien alors sa mère n'a pas d'explications cohérentes à offrir, et semble avoir tardé à porter la petite fille aux urgences. De fait, le doute s'installe dans l'équipe soignante : aurait-elle été victime de maltraitance ? Liz elle-même en vient à douter, même si elle connait Jess, mère au foyer impliquée avec trois enfants. Les services sociaux sont alors contactés et une enquête se met en marche.
"Je n'ai pas une minute pour souffler, il faut sans cesse les surveiller. Vérifier qu'ils ne font pas quelque chose de dangereux sans réfléchir, être sur mes gardes, m'assurer qu'ils vont bien. "
L'accent est mis sur la solitude des mères qui veulent faire croire que tout va bien quand en réalité tout s'effondre dés qu'elles rentrent et qu'elles doivent affronter un enfant qui pleure sans discontinuer. Elles subissent une pression sociale qui veut qu'une mère doit être une bonne mère, heureuse d'avoir ses enfants auprès d'elle, responsable et aimante. La scène où Jess avoue qu'elle ne va pas si bien que cela est éclatante de vérité :
"Tout va très bien, merci. Voilà ce qu'elle aurait répondu avant. Cachant ses angoisses derrière une façade aussi fragile et brillante que du sucre filé, dissimulant ses pensées sombres sous un vernis éclatant. Mais il y a d'autres mères qui connaissent ce qu'elle traverse : c'est une des choses qu'elle a retenues de son entretien avec le Dr Arnold. Et pour cette raison elle décide d'être honnête.
Le roman insiste que la nécessité de sensibiliser les femmes à la dépression post-partum, et à considérer ce passage à vide comme une maladie et non pas comme un manquement des mères dans leur rôle !
- J'ai deviné à la page 60 (sur 360) ce qui s'était passé. De fait, l'auteur devait être consciente de ce défaut car elle choisit pour finir de nous concocter un retournement de dernière minute très peu crédible !
- J'ai trouvé des raccourcis assez choquants, par exemple l'idée que toute femme victime de dépression post-partum pouvait avoir des envies meurtrières envers son enfant.
- Les pères ont tous un mauvais rôle, laissant toutes les corvées aux femmes, flirtant avec d'autres femmes, quand ils ne fuient pas purement et simplement le foyer familial.
- Les liens amicaux entre mères sont peu cohérents, il vaut mieux lire les romans de Liane Moriarty qui décrit bien mieux cet univers à la Desperate Housewives.
- Pour finir ce parallèle entre l'histoire de Jess et l'histoire de la mère de Liz semble un peu forcé et excessif !
Bilan :