Aujourd’hui, je vous présente la seconde partie de mon voyage sur les terres bretonnes. Après avoir découvert la ville de Rennes (vous pouvez d’ailleurs retrouver mon article sur mes coups de coeur rennais ici), nous avons profité de notre séjour pour explorer les alentours et quelques uns des magnifiques paysages que réservent les Côtes d’Armor et que, personnellement, il me tardait de voir de mes propres yeux après avoir lu de nombreux articles sur la région.
On commence avec l’un de mes coups de coeur du voyage : le Cap Fréhel. Comme un air de bout du monde sur ces falaises de schiste et de grès roses battues par les vents et plongeant dans la mer, 70 mètres plus bas. Depuis le phare du Cap, il est possible de faire un bout du GR 34. En parcourant le sentier, bordé de bruyère et d’armerie rose, on ne sait plus très bien si on se trouve en Bretagne, dans la lande irlandaise ou en plein décor d’Outlander en Ecosse.
Notez que le Cap Fréhel est également une réserve ornithologique et que vous pourrez y admirer cormorans huppés, goélands argentés ou encore pingouins torda…
J’aurais sincèrement pu rester des heures à admirer ces falaises, les petits détails naturels et la ligne d’horizon se confondant avec la mer, mais une autre magnifique visite nous attendait : celle du Fort la Latte.
Il est possible de se rendre au Fort à pied depuis la pointe du Cap Fréhel, mais il faut avoir un peu de temps devant soi (environ 1h30 de marche). Pour ceux que la randonnée ne tente pas, il est également possible de s’y rendre en voiture.
Le château et le Fort la Latte étaient occupés par l’une des plus anciennes familles bretonnes. Les monuments sont très bien conservés et il est notamment possible de visiter la chapelle, le corps de garde et le donjon d’où la vue sur la Côte est imprenable.
Dur dur de résister au charme de la Bretagne quand on admire un tel paysage. Ce lieu nous offre, en tout cas, un vrai saut dans le temps…
Fort la Latte, toutes les informations pratiques ici
Après cette première partie de journée, nous décidons de faire un tour à Saint-Malo.
Les grands remparts de pierres grises qui entourent le centre-ville sont certes impressionnants et le centre abrite de très jolies boutiques (déco, libraires, antiquaires, etc.) et d’incontournables stands mettant à l’honneur les traditionnels kouign-amann, toutefois, je dois avouer ne pas avoir eu le coup de coeur attendu pour cette ville dont j’avais tant entendu parler (il faut dire que la météo n’était pas vraiment avec nous et qu’il était dur d’égaler la beauté des visites de la matinée).
Je serai toutefois ravie de retourner à Saint-Malo pour prendre davantage le temps d’explorer ses petites ruelles pavées et de découvrir quelques uns de ses secrets historiques …
Nouvelle journée d’exploration, nouvelle destination : j’ai nommé la magnifique ville de Dinan. Il s’agit de mon second coup de coeur du voyage. Cette ville fortifiée abrite un réseau de petites rues escarpées bordées par des bâtisses en pierres et des édifices en pans de bois habillés par des roses grimpantes aux couleurs chatoyantes.
Dinan m’a fait penser aux petits villages anglais des Costwold, le théâtre parfait pour un bon cosy mystery (pourquoi pas un titre comme « Meurtres, crêpes et caramel au beurre salé » ?).
Si vous ne l’aviez pas encore compris, je vous recommande de découvrir par vous-même le centre historique de Dinan. N’hésitez pas à vous y perdre, à relever les petits détails (comme les mots laissés par les riverains au pied des gouttières), à rentrer chez les bouquinistes et, bien sûr, à vous arrêter à une terrasse ensoleillée pour une bolée de cidre et une galette.
A une quinzaine de minutes de Dinan, se trouve le petit village de Saint-Suliac, comptant 925 habitants. Classé comme l’un des plus jolis villages de France, ce fief de pêcheurs est adorable. On y retrouve le charme de Dinan avec les bâtisses traditionnelles en pierres, égayées par des volets bleus et des roses grimpantes.
On fait le tour du village relativement rapidement, mais j’ai beaucoup apprécié la balade le long de la grève et la petite halte chez le brocanteur (spécialisé dans la Marine) et le fleuriste du village…
Troisième et dernier jour d’exploration. On finit en beauté avec un incontournable : le Mont-Saint-Michel et sa baie ! L’abbaye du Mont date du 10ème siècle et est dédiée au culte de l’Archange Saint-Michel, Défenseur de la Foi, Prince de tous les anges du Bien, chef des forces du ciel, de la milice céleste, et champion du Bien (rien que ça…)
Le Mont-Saint-Michel a une histoire riche. Il s’agissait, en effet, de l’un des plus grands centres de pèlerinage et de la culture médiévale (le Mont était d’ailleurs surnommé « la Cité des livres »). A partir du 16ème siècle, le Mont devient également une forteresse et un lieu de pouvoir symbolique pour la France (qui tient le Mont contre les assauts des forces britanniques). Enfin, suite à la Révolution française, le Mont est transformé en prison pour quelques prêtes et prisonniers politiques.
L’abbaye millénaire est bâtie au sommet du Mont, à 80 mètres d’altitude, prouesse architecturale qui nous rappelle l’ingéniosité et le courage des Hommes. Le Mont mérite bien son surnom de « Merveille de l’occident » avec sa vue imprenable sur la baie qui change au gré des marées (qui peuvent parfois atteindre 15 mètres) et des saisons. D’ailleurs, consulter l’heure des marées peut-être intéressant avant de planifier une visite (si vous voulez voir le Mont entouré par l’eau). Quand nous nous y sommes rendus, la marée était basse mais le spectacle n’en était pas moins impressionnant. Il est également possible de visiter l’abbaye la nuit, ainsi que la baie du Mont-Saint-Michel, ce qui doit être magique.
En ce qui concerne les détails logistiques, une navette vous mène, depuis le parking, jusqu’à la passerelle située juste devant le Mont (comptez 15 euros pour le parking et le transport). Nous avons eu la chance de pouvoir faire la visite hors période estivale et surtout en période sanitaire, ce qui nous a permis d’éviter les gros flux de touristes et de profiter davantage de la visite (le site est tout de même le 3ème site le plus touristique de France et je pense que, sans ça, la balade aurait été bien moins agréable). Pour finir, je vous conseille de prévoir un petit pique-nique pour déjeuner sur place plutôt que de vous reporter sur l’un des restaurants attrape-touristes du Mont.
A une petite vingtaine de minutes du Mont, je vous conseille, pour finir, de vous rendre au Jardin Botanique de Haute Bretagne. J’ai trouvé cette pépite sur le blog de « Claire la Paillette » et je suis bien contente d’avoir fait cette découverte parce que je suis tombée en amour de ce lieu magique !
Le jardin était vide lors de notre visite et nous étions seuls pour profiter de ses 25 hectares.
La diversité de plantes et de mises en scènes botaniques nous offre une véritable parenthèse d’évasion et de sérénité. Ce sont les jardins japonais qui m’ont le plus plu tant ils sont travaillés, fleuris et colorés, mais vous pourrez aussi en prendre plein les yeux avec les jardins à la française, la bambouseraie et le jardin à l’italienne.
A la fin de la visite, il est également possible de s’installer au salon de thé pour prolonger le moment de quiétude (attention le lieu ferme plus tôt en ce moment avec la COVID). Enfin, vous pouvez passer la nuit au Château de la Foltière qui compte plusieurs chambres d’hôtes qui ont l’air charmantes avec vue sur le parc. J’aimerais beaucoup y poser mes valises prochainement, le temps d’une ou deux nuits, pour me ressourcer au vert !
Jardin botanique de Haute Bretagne et Château de la Foltière. Toutes les informations pratiques ici.
C’est sur cette superbe visite que se termine mon séjour breton. Comme attendu, je suis tombée sous le charme de cette partie des Côtes d’Armor ! Que ce soit côté ville ou côté nature, il y a tant de choses à voir et à faire. J’ai adoré explorer la Bretagne le temps de quelques jours et vous pouvez être sûrs que je vais très prochainement y retourner pour en découvrir davantage.
Vous connaissez la Bretagne ? Ces quelques photographies vous ont donné envie d’y aller (ou d’y retourner) ? N’hésitez pas à me partager vos coups de coeur et bonnes adresses bretonnes pour mes prochaines visites !