Les industriels inquiets du taux d’importation de cette denrée utilisée pour l’approvisionnement en huile végétale, et savon de ménage.
Les industries de production d’huile végétales et des savons de ménage font l’objet d’un ralentissement des activités depuis quelques mois. C’est une information donnée ce 10 juin 2021 à Yaoundé par Jacquis Kemleu Tchabgou, le secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc).En effet, cette filière des oléagineux fait face à un déficit structurel de la matière 1ère essentielle qu’est l’huile de palme brute de l’ordre de 160.000 tonnes. Ce qui justifie des importations annuelles de cette denrée. Pour cette année 2021, il est prévu une importation de 120.000 tonnes vers le Gabon. Cette importation se justifie par le déficit de la production nationale, incapable de faire fonctionner les entreprises pour satisfaire le marché en produits finis. En 2020, une capacité de 90. 000 tonnes a été importée.
La production nationale d’huile de palme brute est de l’ordre de 400.000 tonnes par an pour une demande industrielle qui est passée de 1.179.252 tonnes par an. A cause du déficit les industries de la 2ème transformation telles que Azur, Scs, Scr Maya, Spfs Saagry etc ne peuvent fonctionner à plus de 50 % de leur capacité. Selon le secrétaire général de l’Asroc, le déficit de 160.000 tonnes régulièrement évoqué risque de s’accroitre si rien n’est fait en urgence au regard du relèvement de la capacité de transformation des unités existantes. L’une des solutions que proposent le Comité de régulation de la filière des oléagineux est la mise en place par l’Etat des grands espaces de terre pour augmenter la plantation d’huile de palme.
La filière des oléagineux fait partie de l’une des huit branches d’activité du secteur de l’agro-alimentaire tel que décrit par l’Institut national de la statistique. Ce secteur a été identifié dans la Stratégie nationale de développement (Snd2030) comme une filière de croissance. Cette filière dont les investissements ne cessent de croitre malgré une conjoncture économique difficile du fait de la guerre contre Boko Haram, l’insécurité dans les régions du Nord et Sud-Ouest et la pandémie de Covid 19, la filière a déjà investi plus de 700 milliards. FCFA. Ce secteur emploie directement plus de 60.000 personnes.