Ils dénoncent « l’assassinat » de leur compatriote tué par des inconnus dans la nuit de jeudi à vendredi dernier à son domicile
L’hôpital de district de Kribi a été envahi samedi dernier aux premières heures de la matinée par les français résidents dans la cité balnéaire de Kribi. Ils s’indignent des circonstances de la mort de leur compatriote tué dans sa résidence pied dans l’eau au quartier Elabé. Ils étaient conduits par le consul honoraire Abdul Kader. « M Lemaire n’avait pas de problèmes particuliers, ses enfants sont en France ; à part le cambriolage dont il a été victime il y a deux mois et pour lequel on a porté plainte. C’est un assassinat délibéré, je pèse mes mots, le criminel était là pour le tuer ; l’intention était manifeste, monsieur LemairE a reçu cinq coups de poignards dont trois au niveau du cœur». Témoigne un des manifestants. Dans leur mouvement de protestation sans déclaration officielle préalable, ils seront rejoints par le sous-préfet de Kribi 1er, Bertrand Foe Ndono, et une escouade de policiers. L’autorité administrative, au lieu de réprimer cette manifestation, comme il est de coutume pour des manifestations dites illégales, a plutôt pris le temps de rassurer les français de ce que les mesures sont prises pour retrouver les coupables, ainsi que pour leur propre sécurité dans leur cité d’accueil.
L’affaire
Depuis vendredi matin, la demoiselle, Lorraine Marthe Guiadem Toham, «une de ses multiples copines », se trouve en garde à vue au commissariat central de Kribi, comme principale suspecte de l’assassinat de Lemaire Pascal Grégoire, né le 06 Juillet 1955 à Doulens France. Elle était d’ailleurs seule avec lui pendant cette nuit du forfait.
Des sources concordantes parlent de deux personnes non identifiées qui auraient cogné à la porte du blanc alors que la dulcinée de cette nuit entrait dans la chambre à coucher après une bonne partie de jeu au salon. Il n’ira plus jamais retrouver « sa belle de nuit », puis que sa vie prendra fin à l’accueil de ces inconnus qui n’ont, ni fouillé la maison, ni rien emporté. Chéquier, carte bancaire, et autres effets personnels sont restés intacts.
Après avoir passé des années à Yaoundé et Douala, Lemaire dont les pièces personnelles ne renseignent sur aucune activité, a finalement déposé ses valises à Kribi, sans femme, ni enfant, dans une résidence qu’il loue au bord de la mer. Ses compatriotes témoignent qu’il était retraité sans vouloir décliner sa profession antérieure, et qu’il s’installe à Kribi du fait du climat magnifique et le coût de la vie abordable.
Si l’acte criminel du français est condamné unanimement, plusieurs observateurs restent toutefois curieux de comprendre l’opportunité de cette manifestation non déclarée alors même que toute l’administration est mise en branle pour rechercher les coupables.