Lorsqu’à la fin des temps il ne resta plus de la Terre qu’une minuscule île de cinquante mètres carré surnageant sur une planète remplie d’océans de mélasse opaque ainsi qu’un pommier donnant quelques fruits au centre de l’île, il s’assit sur la dernière chaise encore existante et il assista à six couchers de soleil successifs depuis son poste d’observation condamné. Dieu poussa un soupir de soulagement vaguement nostalgique : il s’était quand même bien amusé avec cette Terre. Et le septième jour, il croqua une pomme.